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SunFire X2200 M2 : un nouvel Opteron pour plus de puissance

Le nouvel Opteron d’AMD affiche des performances équivalentes à celles de son rival Woodcrest d’Intel. Le serveur de Sun en tire parti.

Le laboratoire a testé pour la première fois le serveur biprocesseur double c?”ur SunFire X2200 M2 de Sun Microsystems, qui est fondé sur la révision F de l’Opteron (2218 Rev F2). Ce concurrent direct des nouveaux Xeon 5000
(Woodcrest) continue d’exploiter un bus mémoire HyperTransport intégré au processeur, et reste gravé en technologie 90 nm.L’Opteron rénové inaugure toutefois la gestion de la mémoire double canal DDR2, la technologie de virtualisation Pacifica, et le nouveau support processeur de type F qui doit permettre, selon AMD, une mise à jour vers le futur
processeur à quatre c?”urs K8L. La gestion des connecteurs PCI Express fait aussi son apparition.

Utilisation : une machine de calcul

Très compacte (1U), la configuration testée dispose de 8 Go de mémoire vive double canal DDR2 PC 5300, installée au sein de quatre emplacements mémoire (seize au total). Le serveur accueille Windows 2003 Server R2 64 bits de
Microsoft et dispose de quatre interfaces réseau Gigabit d’origine Broadcom et nVidia. Ce serveur est destiné visiblement au marché du calcul, il dispose en effet d’un sous-ensemble disque sans gestion du mode Raid, et est peu adapté aux opérations
intensives d’écriture. Seuls deux disques S-ATA II à 7 200 tr/min de 500 Go chacun sont présents, et occupent les deux emplacements au format 3,5 pouces disponibles. Ce sont par ailleurs les seuls éléments échangeables à chaud.Côté administration, Sun propose la console Embedded Lights Out Manager. Elle permet l’accès au serveur éteint, et gère la surveillance des éléments vitaux tels que le processeur, la mémoire, les disques et les ventilateurs. La
remontée d’informations système s’effectue grâce aux alertes SNMP ou par courriel.

Performances : comparable à un quadriprocesseur

En matière de rapidité processeur, avec quatre c?”urs actifs, le SunFire X2200 M2 est légèrement plus puissant que son concurrent, le PowerEdge 2950 de Dell, pourtant équipé de processeurs Xeon 5160 (Woodcrest) de nouvelle
génération. Le serveur de Sun réalise 3 529,6 transactions par seconde, contre 3 495,5 pour le serveur de Dell. Ce test repose sur l’ouverture de sessions SSL et la génération de clés RSA de 1024 bits, avec un niveau de charge
simulé de 80 utilisateurs. La performance est notable, car le cadencement de l’Opteron testé est inférieur à celui de son concurrent chez Dell, soit 2,6 GHz, contre 3 GHz. De plus, le X2200 M2 dispose d’un cache de niveau II inférieur
de moitié à celui de son concurrent, soit 2 Mo par processeur.Globalement, à l’instar du serveur de Dell, le X2200 M2 se révèle à peine moins puissant qu’un serveur quadriprocesseur à double c?”ur de type IBM System x3850 (Xeon Paxville). En matière de tests transactionnels Perl/CGI, qui
sollicitent les sous-ensembles du système tels que les disques et la mémoire, la machine de Sun déçoit. Elle n’obtient qu’un score de 80,2 transactions par seconde (120,9 pour Dell), pour une charge simulée de 1000 utilisateurs. Ce
résultat s’explique par le fait que deux disques S-ATA II ne peuvent prétendre à rivaliser avec les disques SAS à 10 000 tr/min pilotés par une carte Raid de la machine de Dell. Quant à la consommation électrique mesurée lors des tests
transactionnels, elle n’est que de 0,273 kW/h contre 0,357 pour le serveur de Dell. Compte tenu du nombre inégal de disques, ces scores sont toutefois peu discriminants.

Notre avis : un serveur à empiler

Le X2200 M2 est un serveur compact, destiné aux entreprises qui veulent concilier puissance de calcul et format haute densité. Il représente une solution transactionnelle intéressante, à la condition de relier le serveur à une
architecture de stockage de type NAS ou SAN. Rappelons que, par défaut, le serveur n’embarque ni carte Raid, ni alimentation redondante. Le choix exclusif de connecteurs PCI Express est aussi contestable. Les cartes d’extension compatibles étant
moins courantes et plus onéreuses.

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Francisco Villacampa