Nous ne sommes pas en retard. En fait, nous sommes plutôt en avance “, martèle Ed Zander, président de Sun, lors de l’annonce du très retardé processeur UltraSparc III. “La puce est là et produite en volume. Les machines que nous annonçons sont, elles aussi, disponibles en volume.” Allusion à peine voilée à Intel et HP qui n’ont pas manqué d’ironiser sur le retard de l’UltraSparc III et dont les produits – Itanium pour le premier et Superdome pour le second – ne seront pas disponibles en volume avant le début de l’année prochaine. “A ce moment-là, vous verrez ce que nous serons capables d’offrir”, se vante Ed Zander, un rien aguicheur.
Voilà plus d’un an que l’on attend cette puce, base de l’architecture de ses futures stations et serveurs. Embarrassé, Sun a multiplié les excuses pour finalement botter en touche. “Honnêtement, on n’en a pas besoin, expliquait Dario Wiser, responsable marketing de la filiale française. Les ventes se portent tellement bien que l’on n’est pas pressé. On préfère plutôt s’assurer que tout est réellement au point avant de mettre la puce sur le marché.”Les récents déboires d’antémémoire de l’actuel Ultra- Sparc II ont laissé présager le pire. Mais la puce est finalement disponible, et Sun peut enfin rajeunir une gamme qui commençait à accuser le poids des ans.
Pour l’heure, seul un serveur monoprocesseur en rack et une station haut de gamme ont été annoncés. Mais d’ici à six mois, l’ensemble du catalogue devrait être renouvelé. De nouvelles stations devraient ainsi être lancées d’ici à la fin de l’année. Dans la foulée, devraient suivre ” Daktari “, un serveur de groupe de travail, et ” Serengeti “, un serveur intermédiaire, tous architecturés autour de l’Ultra Sparc III. Quant au haut de gamme Entreprise 10000, il connaîtra son remplaçant au printemps. Affublé du nom de code ” StarCat “, il devrait accueillir jusqu’à 105 processeurs en mode SMP (multiprocesseur symétrique) et gérer des partitions dynamiques sur plusieurs n?”uds d’un cluster.
Les systèmes UltraSparc II poursuivront une évolution parallèle. Beaucoup d’utilisateurs n’ont, en effet, toujours pas basculé sur Solaris 8, seul système optimisé pour l’UltraSparc III. Résultat, malgré l’annonce de la nouvelle gamme, le constructeur a toujours du mal à répondre à la demande de machines UltraSparc II. La plupart des modèles actuels connaîtront donc une ou deux révisions avant de disparaître.
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