Avec l’annonce, ce mardi, de Sun Cluster 3.0, la société de Scott McNealy tente de se mettre au niveau de ses concurrents du monde Unix. Diminution du temps de basculement entre deux machines, nombre de n?”uds supportés en augmentation, système de fichiers partagés sur l’ensemble du cluster, nouveaux outils d’administration, Sun a sérieusement rénové son logiciel. Et ajoute aux fonctionnalités technologiques une offensive marketing.Le maître mot de l’annonce du constructeur est ” global “. ” Global device ” permettant à un périphérique (disque dur, lecteur de bandes, CD-ROM) connecté à un seul serveur, d’être vu comme un périphérique attaché à tous les serveurs, appartenant à un cluster (unité logique permettant de faire fonctionner des serveurs en grappes, c’est-à-dire simultanément).
” Global network ” attribuant une même adresse IP flottante à l’ensemble des n?”uds.
” Global file systems “, un système de fichiers partagés par l’ensemble du cluster : ” Nous diminuons nettement le temps de récupération, affirme Jean-Yves Migeon, responsable marketing produits chez Sun. Comme chaque serveur connaît l’ensemble des paramètres, une machine peut recréer l’environnement propre à une application en quelques secondes, alors qu’on parlait de minutes auparavant. “D’autres fonctionnalités avancées font leur apparition. Le nombre de n?”uds gérés par Cluster 3.0 passe, lui, à huit, contre quatre pour la version 2.2 (16 pour la solution Hewlett Packard MC/Service Guard et 32 côté IBM HACMP).
Quant à la charge, celle-ci pourra être partagée entre chacun de ces n?”uds. Une fonctionnalité disponible initialement avec quelques rares applications certifiées par Sun, comme le serveur Web Apache ou iPlanet proxy server.
Sun Cluster 3.0 reste la chasse gardée de Solaris
Le logiciel ne s’adresse toutefois qu’au monde Sun. Pas question pour l’instant de développer une version pour un autre système d’exploitation, Linux compris. Quant à la liste de matériels jugés compatibles, ” Sun certifiera ses serveurs, son matériel de stockage et une quantité limitée de périphériques, affirme Jean-Yves Migeon. Un éditeur indépendant comme Veritas peut se permettre de qualifier beaucoup plus d’appareils : en cas de problème, ils ne doivent rembourser que leurs logiciels alors que nous, nous devons aussi payer pour nos serveurs. “Souvent associé à Sun dans le monde Solaris, Veritas, de son côté, attend le constructeur sur le marché haut de gamme. ” Avant de sortir l’E10000, avec des technologies en provenance de Cray, Sun n’était pas présent sur le marché du gros Data Center, juge Philippe Nicolas, responsable marketing cluster chez Veritas. Idem avec le cluster. Ils ont tout à prouver dans le domaine de lininterruptible“. Sun Cluster 3.0 servira donc de test.
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