L’éclat de Sun est quelque peu terni par une deuxième vague de licenciements. La première avait touché trois cents personnes. Mais cette fois, ce sont 3 900 employés qui sont menacés, soit 9 % de l’effectif. Ce brutal ajustement fait suite aux mauvais résultats du premier trimestre fiscal 2002, clos à la fin du mois de septembre.Le numéro un du monde Unix avait espéré, au milieu de l’été, un chiffre d’affaires de 3,7 milliards de dollars avant de ramener ses prévisions à 3,3 milliards. Au final, les ventes trimestrielles s’établissent à 2,86 milliards de dollars. Logiquement, le résultat pâtit du recul de l’activité. Avec un déficit de 158 millions de dollars, Sun affiche des pertes pour le deuxième trimestre consécutif.
Compresser les dépenses
Le constructeur n’est plus victime d’un simple incident de parcours, mais se trouve affecté, à son tour, par un ralentissement général de son activité. Les belles heures des dotcoms et des télécoms sont loin. Sun rentre dans le rang et se voit contraint d’appliquer les mêmes recettes que ses concurrents : rogner sur ses dépenses. Ses frais généraux, en baisse, restent cependant largement supérieurs à ceux de sociétés comme IBM ou Dell. Côté stratégie, en revanche, ses dirigeants se refusent à reconsidérer leurs choix technologiques. Scott McNealy a indiqué qu’il continuait à miser sur le processeur Ultrasparc et le système Solaris. Les analystes sont dubitatifs, mais ce n’est pas vraiment nouveau.
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