Nous avons l’habitude de voir des logiciels au code source ouvert. Mais c’est le design d’un processeur, son tout récent
UltraSPARC T1, connu aussi sous le nom de Niagara, que Sun rendra disponible en mars prochain.Rappelons que cette puce offre une architecture originale, en associant huit c?”urs SPARC pour exécuter jusqu’à 32 files d’exécution (threads) simultanément. Sun fournira sous une licence
compatible open source, qui n’a pas encore été définie, le code Verilog de Niagara, au sein d’une structure baptisée OpenSPARC.Ce code peut se comparer à un programme décrivant toute la logique du processeur, qu’il faut ensuite traduire sous forme de jeux de circuits pour réaliser un processeur physique. Cette dernière opération n’a rien de
triviale, elle demande d’effectuer un lourd travail d’optimisation au niveau de l’électronique.On peut donc douter que les fabricants se bousculent pour proposer des Niagara. En revanche, tout le monde pourra télécharger ce code, l’étudier et le modifier, probablement sous certaines conditions que la licence devra
préciser.
Pérenniser SPARC
‘ Avec OpenSPARC, nous devrions toucher les universitaires et les concepteurs de puces pour l’embarqué, précise Jonathan Schwartz, président de Sun. Les premiers pourront travailler sur
un processeur récent et utilisé en production. Les seconds seront à même de se baser sur Niagara pour concevoir des puces dérivées pour l’exécution de fonctions spécifiques. ‘ Double intérêt pour Sun : pérenniser
SPARC en facilitant sa diffusion dans l’embarqué, et s’assurer de disposer demain de jeunes diplômés compétents pour optimiser son architecture.Une démarche qui rappelle l’ouverture du code source de son Unix au sein d’OpenSolaris. Et une pierre dans le jardin d’IBM, dont l’architecture Power
repose sur des spécifications ouvertes, sans aller aussi loin que Sun.
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