Après HP, Microsoft et Oracle, ce fut au tour d’un autre géant, Sun Microsystems, d’officialiser son entrée, le 5 février dernier, dans l’arène des services web. Le constructeur dévoilait alors Sun ONE (Open Net Environment), un nouvel ensemble d’interfaces de programmation sur lesquelles s’appuieront prochainement la plupart de ses logiciels. “80 % des logiciels de ONE proviennent d’iPlanet “, note Dario Wiser, directeur marketing produits chez Sun France. Cette nouvelle stratégie semble logique, puisque voilà déjà plusieurs années que Sun propage sa vision d’une informatique de demain, dans laquelle le réseau remplacerait l’ordinateur (” The network is the computer “). Le logiciel serait alors consommé sur ledit réseau en tant que service.L’accueil réservé à cette annonce a été plutôt mitigé, les observateurs accusant l’éditeur de se contenter de ranger sous une marque stratégique rutilante son catalogue logiciel existant. ONE n’apportant rien de neuf et s’apparentant plutôt à une répon- se hâtive de Sun à Microsoft . NET. “Il s’est passé beaucoup de choses en cinq ans, notamment en termes d’évolution des technologies Java et XML. On ne peut pas nous reprocher de donner une unité à notre offre logicielle “, se défend Eric Mahé, directeur marketing Java Technology chez Sun France. Certes, mais on attendait de Sun qu’il accompagne ONE d’un plan de développement (roadmap) précis, notamment en matière d’exploitation des récents standards XML – SOAP (Simple Object Access Protocol), UDDI (Universal Description Discovery and Integration), WSDL (Web Services Description Language), ebXML (electronic business XML), etc. Ce plan de développement existe – il court jusqu’en 2002 -, mais Sun refuse, pour l’instant, d’en livrer le moindre détail. En vérité, le constructeur hésite à clamer son désir de mettre en conformité ses logiciels à SOAP ou UDDI, technologies devant en partie leur existence à son ennemi, Microsoft. Si Sun ONE para”t manquer de consistance, cette architecture affiche néanmoins de belles promesses. “LDAP, J2EE et XML sont les trois standards fédérateurs de Sun ONE “, indique Tristan Nitot, d’iPlanet France.
Forté produira des composants avec une interface SOAP
Les produits d’iPlanet vont jouer un grand rôle dans la nouvelle stratégie de Sun. L’outil de développement Forté devrait, dans sa version 4 prévue pour décembre 2001, pouvoir générer des composants exposant une interface SOAP. Il saura aussi générer des objets EJB (Enterprise Java Beans). A ce titre, si Forté se destine à la création de services web, le serveur d’applications iPlanet Application Server devra les déployer. Les futures API de la plate-forme Java (voir schéma) faciliteront la prise en compte de documents ou de flux XML par les applications écrites en langage Sun. Le rôle tenu par l’annuaire LDAP iPlanet Directory Server (iDS) dans Sun ONE n’est pas moins capital. Il servira aussi bien à stocker les profils des utilisateurs de services web que les métadonnées liées à ces derniers. En droite ligne du récent accord signé avec Bowstreet, il sera ainsi possible de publier la description d’un service web dans l’annuaire d’iPlanet à partir du schéma XML DSML (Directory Services Markup Language). En outre, iDS pourra se synchroniser avec l’annuaire universel UDDI, voire avec celui d’ebXML (standard défini par l’Oasis, dont Sun est l’un des plus importants sponsors). On devrait donc retrouver ebXML dans plusieurs solutions de l’alliance Sun-Netscape, dont iPlanet Integration Server (iIS). Il s’agit de l’ancien outil Fusion de Forté qui devrait évoluer vers l’intégration de processus collaboratifs sur internet.
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