Sun a peut-être trouvé son poste de travail concurrent du PC sous Windows. Ce sera un PC… sous Linux. Mais le constructeur de préciser qu’il n’a aucune intention de concurrencer Dell, HPaq et les autres. “Nous ne voulons pas remplacer les PC complets, prévient Jonathan Schwartz, vice-président de la division logicielle. Ces machines ciblent un marché limité, où l’administrateur a le contrôle total du poste de travail : des machines qui n’utilisent qu’un navigateur et une messagerie, par exemple.” Les secteurs visés sont non seulement les chaînes de magasins, les agences bancaires et les centres d’appel, mais aussi tous ceux qui cherchent une alternative à Microsoft.Sun n’a aucune ambition dans la micro. La fabrication de ces PC Linux sera externalisée. “Le poste de travail d’entreprise est comme la RAM. Plus personne n’offre de valeur ajoutée. Ce qui nous intéresse, c’est de vendre des serveurs”, insiste Scott McNeally, PDG de Sun. Ces PC Linux seront donc vendus sous forme de solutions incluant des serveurs et des logiciels.
Des solutions moins chères que l’équivalent sous Windows
L’offre de base sera composée de cent postes au minimum, avec un lecteur de cartes à puce, le navigateur Mozilla, la suite Star Office et Evolution, le clone d’Outlook. L’ensemble sera obligatoirement accompagné d’un serveur Solaris ou Linux avec des logiciels d’authentification et les outils d’itinérance des terminaux Sun Ray.Ce package sera vendu en direct par Sun et pourra être recomposé par ses revendeurs. L’offre n’étant disponible qu’en février prochain, aucun prix n’est fixé pour l’instant. Mais les responsables de Sun assurent qu’elle devrait revenir moitié moins cher à l’achat et à l’usage que l’équivalent sous Windows. A terme, le constructeur aimerait la proposer pour “50 euros par poste et par mois “.Le but de l’initiative est donc d’agiter l’épouvantail prix pour éroder l’emprise de Microsoft sur le bureau et contrer son ascension dans les serveurs. Mais avant de gagner les entreprises, Sun devra laver les échecs de la Java Station et du Sun Ray. “Cette fois, nous arrivons au bon moment, explique Jonathan Schwartz chez Sun. Le climat économique est favorable à la réduction des coûts, le logiciel libre décolle, et les changements de licence de Microsoft déclenchent un tollé. D’ailleurs, nous n’avons rien à perdre : nous n’avons aucune relation avec Microsoft à préserver.”
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