Orion, Niagara, Kevlar… Des noms de code de projets sur lesquels Sun a levé le voile la semaine dernière, lors d’une conférence à San Francisco.Avec Orion, Sun bouleverse le mode de commercialisation de ses logiciels : ‘ Orion regroupe tous nos logiciels, de l’OS au serveur d’applications en passant par le stockage. Le but est
d’améliorer l’intégration de l’ensemble, le tout à un tarif attractif et visible pour nos clients. La distribution s’alignera sur celle de Solaris, à savoir une version tous les trois mois ‘, explique
Dario Wiser, conseiller stratégique de Sun.
UltraSPARC IV et V
Si les détails tarifaires ne sont pas connus, la commercialisation s’effectuera sous forme d’abonnement. À noter qu’Orion s’applique à tous les environnements de Sun (Solaris pour UltraSPARC et x86, Linux).La première version apparaîtra à l’automne, avec dans un premier temps les logiciels serveurs et de clustering. L’ensemble des logiciels d’infrastructure de Sun ONE sera intégré à l’automne 2004.Alors que les serveurs spécialisés Unix/Risc sont menacés par les architectures Intel, Sun veut prouver que sa plate-forme Solaris/UltraSPARC a encore un bel avenir. C’est d’ailleurs la première fois qu’il dévoile
ses plans pour son processeur fétiche.L’avenir de l’UltraSPARC tient en trois lettres : CMT (Chip MultiThreading). Une technique qui consiste à intégrer plusieurs c?”urs de processeur dans la même puce, chaque c?”ur étant capable
d’exécuter plusieurs processus (threads) en même temps. On la retrouve d’ailleurs sur les processeurs Power4 d’IBM (qui disposent de deux c?”urs). L’UltraSPARC IV, prévu pour fin 2003, sera le premier à intégrer un
double c?”ur.Le constructeur veut aller plus loin, grâce à l’architecture mise au point par Afara Websystems, racheté par Sun l’an dernier. Pour 2005, il promet ainsi Niagara, une architecture capable d’exécuter plusieurs
dizaines de tâches simultanément.L’UltraSPARC V, gravé en 90 nm, sera le premier à en bénéficier et offrira des performances multipliées par cinq, selon Sun. ‘ Les UltraSPARC étant compatibles de par leur conception avec le multithread, le
CMT n’exige pas de réécrire les applications ‘, précise Dario Wiser. Enfin, du côté logiciel, Solaris 10, prévu pour 2004, offrira grâce au projet Kevlar des fonctions de partitionnement logique, améliorant notamment
l’isolation des applications.
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