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Suez Lyonnaise des Eaux abandonne la course à l’UMTS

Le consortium mené par Suez Lyonnaise des Eaux ne présentera pas sa candidature le 31 janvier
Il estime le prix des licences UMTS trop élevé

Les enchères de l’UMTS ont atteint des sommets en Allemagne et en Grande-Bretagne. En Italie, le retrait d’un des candidats a provoqué une déconfiture : il restait cinq prétendants pour cinq licences. En France, la situation est encore pire. Une semaine avant la date ultime du dépôt des dossiers fixée au 31 janvier, le retrait du consortium ST3G laisse trois candidats en lice, pour quatre licences. SFR, Itinéris et Bouygues, les trois opérateurs GSM en place, vont donc pouvoir s’acquitter du coûteux billet d’entrée exigé par l’État : 32,5 milliards de francs (4,95 milliards d’euros). C’est justement ce prix qui est contesté par le consortium ST3G composé de Suez Lyonnaise des Eaux, Telefónica et du groupe Arnault. Selon un communiqué publié après l’annonce du retrait, ils considèrent que “le prix des licences ne reflète pas la situation du marché. Les prix des licences UMTS déjà attribuées en Europe ont montré une tendance régulière à la baisse ces derniers mois […] Par ailleurs, les investisseurs ont revalorisé les coûts du secteur des mobiles et les banques ont alerté la communauté financière sur les risques de la téléphonie mobile “.

Des investissements lourds

Il semble donc que ST3G ait pris en compte l’avertissement du cabinet Forrester qui indiquait, dans une étude récente, qu’aucun des nouveaux entrants en téléphonie mobile – qui ne disposait pas déjà d’une licence GSM – ne survivrait sur le marché de l’UMTS. Suite à ce désistement, le ministère de l’Économie a indiqué que la procédure d’attribution qui doit aboutir fin juin, ne serait pas modifiée. L’obtention d’une licence oblige l’opérateur titulaire à mettre en place un service fonctionnel à la norme UMTS d’ici à la fin 2002. Or, les investissements pour se doter de l’infrastructure technique propre à ce standard sont très élevés. Ce service permettrait cependant d’atteindre des débits de 2 Mbit/s, contre 100 à 150 kbit/s au mieux avec les technologies GSM actuelles.

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Renaud Bonnet