Les fournisseurs de services de réseaux de distribution de contenu, comme Akamaï ou Digital Island, doivent compter depuis hier avec un turbulent nouveau venu. EdgeStream, une start-up de la région de Los Angeles, annonce la disponibilité d’un service de transmission de la vidéo à des prix littéralement cassés.Un peu plus de 1000 euros pour 100 heures de vidéo transportées et 10 heures de vidéo stockées. Entre 100 et 1000 fois moins que le tarif du leader du marché, Akamai. ” En déployant une architecture complexe de serveurs de cache chez tous les fournisseurs d’accès, nos concurrents n’ont pas résolu le problème de la qualité de la vidéo offerte à l’utilisateur final, mais ils ont transformé la vidéo sur Internet en un luxe presque inaccessible “, accuse Vinod Sohdi, PDG d’EdgeStream.
Un client logiciel remplace les serveurs de proximité
L’astuce d’EdgeStream consiste à déporter sur l’ordinateur de l’utilisateur le logiciel de contrôle de la qualité de réception de la vidéo. Ce dernier, sous forme d’un plug-in pour Windows Media Player et Real Player, établit alors une connexion avec chacun des trois centres serveurs d’EdgeStream aux Etats-Unis. Selon la bande passante disponible, le logiciel passe alors dynamiquement de l’un à l’autre, calculant à chaque instant la route la moins encombrée.La technique permettrait d’utiliser au maximum la bande passante disponible sur la connexion haut débit de l’internaute. Pour les entreprises utilisatrices de ce type de service, le gain est surtout financier : EdgeStream, n’ayant à gérer que trois centres serveurs ?” et bientôt six, contre les centaines de serveurs de cache déployés par ses concurrents chez les fournisseurs d’accès du monde entier ?”, peut se permettre de pratiquer des prix planchers.Crédible, jusqu’à inquiéter ses concurrents eux-mêmes ?” qui se refusaient jusqu’à aujourd’hui à tout commentaire ?”, le modèle de service d’EdgeStream n’est cependant applicable qu’à la vidéo.
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