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Streaming Media Europe 2000: les opérateurs se préparent à l’explosion du marché

Avec l’arrivée imminente du haut débit sur le dernier kilomètre vers l’abonné, l’ensemble des acteurs du streaming se concentrent sur l’essentiel: la constitution d’une masse importante de contenus et l’optimisation des infrastructures de diffusion.

Les éditions de Streaming Media Europe se suivent, mais ne se ressemblent pas. Celle de 1999 était essentiellement tournée vers le marché, ses chiffres et ses espoirs. L’édition 2000 se focalise sur les solutions et les plates-formes d’encodage des vidéos au format Mpeg, la gestion du contenu et des droits associés et l’optimisation du réseau.En effet, la priorité numéro un des diffuseurs (chaînes de télévision, sites Web, etc.) est indéniablement d’acquérir la masse critique de contenus vidéo qui permettra au marché de décoller. Sur les 130 entreprises présentes (dont quelques rares françaises, mais qui exposaient des solutions évoluées), une vaste majorité proposaient donc des solutions logicielles ou matérielles chargées d’acquérir les flux vidéos, de les encoder puis de les diffuser.Toutes, rivalisant sur leurs performances, leur niveau d’automatisation et leur capacité à supporter la charge. “Pour décoller, le marché du streaming doit posséder beaucoup plus de contenu qu’il n’en existe actuellement. Tous les acteurs se concentrent donc sur les plates-formes d’encodage “, résume Geoff Allen, le fondateur d’AnyStream qui vend une plate-forme XML, Agility Enterprise, capable d’automatiser les processus d’acquisition, d’encodage et de diffusion des vidéos dans tous les formats du marché.

Les best practices de la télévision appliquées au Web

La question technique de diffusion des contenus par l’intermédiaire d’un serveur de streaming résolue, l’étape suivante est de proposer des programmes et des services à l’internaute. Et les producteurs d’appliquer au Web les best practices de la télévision : Microsoft a ainsi fait la démonstration d’une chaîne de télévision interactive reposant entièrement sur sa technologie Windows Media.Un vrai présentateur, intégré dans un décor virtuel, interagissait avec les spectateurs qui pouvaient voter en direct pour un sondage, choisir l’information enrichie associée au sujet, etc. La société Vizrt, présentait ses outils graphiques, de cartographie, et de génération 3D dynamiques, destinés initialement à la télévision ” traditionnelle “. Idem pour Virtual Charakters qui proposait des ” avatars ” de présentateurs dont la qualité n’avait rien à envier à Ananova.

Le dernier kilomètre

Les opérateurs étaient peu présents, mis à part KPNQwest et ceux officiant dans les réseaux de satellites tels que Net36. C’est pourtant à leur niveau que se situe le dernier obstacle à l’émancipation de ce marché. Si le haut débit arrive effectivement sur le dernier kilomètre, la diffusion au niveau mondial d’une vidéo se heurte à la capacité du réseau lui-même. Inktomi, Akamai et Kasenna ont présenté, à l’intention des fournisseurs de contenu et des fournisseurs d’accès internet, leurs solutions de cache respectives censées répondre à cette difficulté.

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Frédéric Bordage