Jusqu’à quand le partage de compte sera la règle dans le secteur du streaming vidéo ? Les abonnés aux services de SVOD abusent de cette pratique massivement, au point qu’en France, un tiers des internautes consomment des œuvres dématérialisées grâce à l’abonnement de quelqu’un d’autre.
D’après The Hollywood Reporter, cela a coûté 9,1 milliards de dollars à ces sociétés. Et ce chiffre devrait monter à 12,5 milliards de dollars en 2024, selon les prévisions du cabinet Parks Associates.
Les jeunes très friands du partage de comptes
Le patron du câblo-opérateur Charter Communications Tom Rutledge estime, quant à lui, que la pratique « crée des ravages dans l’écosystème ». « La moitié de la population du pays vit dans des foyers de deux personnes ou moins, et pourtant ces services ont cinq comptes, explique Tom Rutledge. Il y a plus de flux disponibles que de personnes dans les foyers pour les utiliser ».
Les plus jeunes sont particulièrement friands du partage de comptes. D’après une étude de Hub Entertainment Research, les 13-24 ans sont 64 % à le pratiquer, contre seulement 16 % des plus de 35 ans.
De nouvelles mesures en réflexion
Netflix réfléchit ouvertement à trouver une solution au problème, comme la société en avait parlé en octobre 2019 ; sans toutefois annoncer pour l’instant de mesure radicale dans ce sens.
Des outils technologiques existent pour détecter ce genre d’utilisation. Reste désormais à voir ce que les services de streaming mettront en place pour dissuader cet usage. Soit une mesure incitative (un abonnement à prix attractif pourrait être proposé aux personnes qui utilisaient le compte d’un tiers), soit coercitive (la fermeture du compte partagé).
Mais certains ayants droit ont semble-t-il déjà trouvé une solution : il suffirait d’augmenter fortement les tarifs des abonnements familiaux proposant généralement quatre ou cinq comptes. Une manière pour eux d’accroître leurs revenus pour compenser les pertes estimées.
Source : The Hollywood Reporter
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