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IPTV et streaming illégal : Canal+ et la LFP veulent tordre le cou des VPN

Canal+ et la Ligue professionnelle de football (LFP) sortent l’arme nucléaire pour empêcher les petits malins de regarder en douce des compétitions sportives sans payer les diffuseurs officiels. Les deux organisations réclament désormais que les fournisseurs de VPN bloquent les services d’IPTV et les sites de streaming illicites. L’affaire est entre les mains de la justice depuis la fin de l’année dernière.

Après avoir demandé (et obtenu) le blocage par les fournisseurs d’accès des sites de streaming et des services IPTV pirates, puis la désactivation des adresses DNS alternatives, les ayants droit se lancent dans une nouvelle bataille. Et s’ils obtiennent gain de cause, il est plus que probable que regarder des retransmissions illicites des matchs devienne réellement très compliqué. À la fin de l’année dernière, Canal+ et la LFP ont en effet assigné des fournisseurs VPN devant le tribunal judiciaire de Paris, comme le rapporte le média L’Informé.

Les VPN bientôt enrôlés de force contre l’IPTV illégale ?

Dans le détail, les deux organisations ont assigné NordVPN, Proton VPN et Cyberghost. Canal+ a ajouté au lot Surfshark VPN et ExpressVPN. L’objectif n’est pas d’interdire les VPN, mais de de faire en sorte que les fournisseurs bloquent les adresses pirates durant le calendrier des compétitions sportives, par exemple jusqu’au 31 mai pour la Ligue des champions. Actuellement, un internaute français armé d’un VPN peut surfer depuis un autre pays, la Suisse par exemple, pour pouvoir accéder aux sites IPTV retransmettant des matchs, même s’ils sont bloqués en France.

Si le tribunal devait accéder à cette demande, les restrictions exigées par les ayants droit et les diffuseurs devront s’appliquer dans les trois jours. L’Arcom, l’autorité de régulation des communications, pourra mettre à jour la liste des sites à bloquer, charge aux VPN de s’assurer que ce soit bien le cas. Un fonctionnement similaire à celui qui s’applique aux FAI, tenus de bloquer les adresses IPTV dénoncées par les ayants droit. La décision du tribunal judiciaire n’est cependant pas attendue avant plusieurs mois.

Canal+ et la LFP seraient dans leur bon droit : l’article 333-10 du Code des sports confère en effet aux détenteurs des droits la possibilité d’imposer « toutes mesures proportionnées » visant à prévenir ou stopper toute atteinte à leurs intérêts, y compris à l’encontre de toute entité pouvant contribuer à y remédier. Y compris à des intermédiaires techniques comme les fournisseurs VPN.

Lire IPTV : virus, vols de données, espionnage… les dangers du streaming illégal

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Source : L'Informé


Mickaël Bazoge