En l’absence de mécanismes de qualité de services IP réellement efficaces et complètement normalisés (Diffserve notamment), les constructeurs de boîtiers de gestion de bande passante s’en donnent à c?”ur joie. Après l’Américain Packeteer, les Israéliens Netreality et Allot, voici le Français Streamcore, société fondée en 1998, et dont le produit Streamgroomer est disponible depuis septembre.Le fondateur de Streamcore, Rémi Després, l’un des pères de Transpac, veut introduire une vision ” télécoms ” dans les réseaux IP. Ces derniers fonctionnent en mode sans garantie de qualité, alors que les systèmes télécoms ont toujours été axés sur cette préoccupation (X25, ATM et, dans une moindre mesure, relais de trames).Au-dessus de IP, la couche de transport TCP (Transport Control Protocol) travaille en mode connecté et gère les échanges entre les deux extrémités, envoyant les acquittements et demandant la retransmission des paquets perdus ou erronés. L’idée de Streamcore est de remplacer ce protocole rudimentaire entre le site distant et le site central par un protocole propriétaire (e-ACS ou e-Application Connection Switching) en phase de normalisation, qui met en ?”uvre un certain nombre de mécanismes de X25 et surtout de X45 (X25 de deuxième génération). D’où une gestion plus rigoureuse des files d’attente et un respect des priorités. Autre avantage, la solution fonctionne sur réseau IP, mais également sur relais de trames, ATM ou liaisons louées. Séduit, Viston Cerf, l’un des pères de TCP/IP, a investi dans la société.Inconvénient, la solution de Streamcore suppose d’installer un boîtier dur sur le site central (COE ou Central Office Equipment) et un dans chaque site éloigné (CPE ou Customer Premise Equipement), l’un pour l’ouverture du tunnel e-ACS, l’autre pour sa fermeture. Un surcoût estimé par Rémi Després à 10 % s’il y a 10 CPE par COE.
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