L’écosystème de l’application préférée des sportifs se ferme sur lui-même. La nouvelle politique d’API de Strava va considérablement barrer la route aux applications tierces pour récupérer les données des entraînements de ses utilisateurs. Par le biais d’une mise à jour, Strava va serrer la vis et faire en sorte de rendre exclusives ces précieuses données et empêcher leur traitement par des applications tierces. Un moyen de se défendre face à de nouveaux services de coaching et de préparation de plan d’entraînement en tout genre. Par le passé, Strava avait déjà barré la route à l’export des itinéraires créés depuis l’application par ses utilisateurs, pour qu’ils ne puissent pas récupérer la trace GPX et l’utiliser ailleurs.
La mesure est assez problématique, car de plus en plus d’utilisateurs de Strava enregistrent leurs données par des équipements externes, comme par le biais d’une montre de sport GPS, un bracelet d’activité ou une bague connectée. Ensuite, l’application de la marque de l’appareil se charge de leur synchroniser automatiquement les données vers Strava, pour qu’ils puissent partager leurs différentes activités auprès de leur communauté. Il faut savoir que Strava est devenu une sorte de réseau social, avec son système de « J’aime » appelé « Kudo », la possibilité de commenter, faire grimper son nombre d’abonnés, et discuter par un outil de messagerie instantanée. L’application permet aussi de faire de nouvelles rencontres, en découvrant le profil de nos partenaires de sortie grâce à la coordination des traces GPS.
Strava, un réseau social, mais aussi un outil d’analyse
Mais Strava sait que pour attirer ses utilisateurs à passer sur la version premium, disponible au prix de 60 euros par an ou 9,99 euros par mois, il leur faut de bonnes raisons d’utiliser l’application comme un vrai outil d’analyse de leurs entraînements et de leurs performances. C’est ainsi que Strava a continué à développer ses outils, avec désormais un coach virtuel basé sur l’IA (Athlete Intelligence), et des graphiques de plus en plus complets, reprenant l’ensemble de l’historique d’entraînements pour proposer des analyses sur la forme physique et la progression grâce à la charge d’entraînement. Des données que Strava compte désormais empêcher d’exporter ailleurs, sur des services tiers concurrents.
La seule solution pour continuer à exploiter ces données sera donc d’utiliser l’application du matériel de mesure que vous utiliserez pour enregistrer vos sessions. Sur ce point, peu de crainte : les sportifs étant tellement intéressés par utiliser leur montre de sport pour synchroniser les données sur Strava, il y a peu de chance pour que les marques cherchent à leur en empêcher. Sur l’application de Coros, par exemple, il reste possible de synchroniser son compte avec Strava, mais aussi Apple Santé, Nike Run Club, Adidas Running, Decathlon, Komoot, TrainingPeaks, Stryd, Final Surge, Runalyze, Running Quotient, WeRun Fitness ou encore Relive.
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Source : Strava
Il serait aussi souhaitable que Strava affiche les mêmes données des activités synchronisés sur les GPS….