L’opérateur d’origine anglaise, Storm, lance aujourd’hui un service de bande passante entre treize villes d’Europe en appliquant des tarifs qui ne dépendent ni de la distance ni du débit. Ce principe tarifaire est rendu possible grâce à l’utilisation de systèmes de transmission DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) sur fibre optique, permettant une souplesse dans la mise en service des liaisons supérieure à celle des infrastructures de transmission SDH (Synchronous Digital Hierarchy) traditionnelle.En louant des artères en fibre en Europe, principalement à l’opérateur suédois Telia, Storm a installé des multiplexeurs SN 8000, du constructeur américain Sycamore, dans ses points de présence en Europe. “Nous garantissons la mise en service avec une possibilité de fourniture en quinze jours ouvrés minimum “, explique Eric Havette, vice-président Europe du Sud. “Nos tarifs sont environ de 25 à 40 % inférieurs à ceux des opérateurs traditionnels utilisant des réseaux optiques classiques en transmission SDH “, poursuit-il. La véritable concurrence pour Storm aurait plutôt pour nom Level 3 ou KPN Qwest.
LD Carrier fournit le point de présence à Storm
Aujourd’hui, Storm propose des liaisons à 155 mégabits (conduit STM-1) ou des multiplex de quatre conduits à 155 Mbit/s, soit 622 Mbit/s. Ces tuyaux à très haut débit relient treize villes, incluant Londres, Paris, Amsterdam, Copenhague, Oslo, Stockholm, Vienne et six grandes villes d’Allemagne et sont vendus pour seize destinations différentes (Paris-Londres, Londres-Francfort,….).A Paris, le point de présence de Storm est situé dans les locaux de LD Carrier (groupe LD Com) près de la Défense, où d’autres équipements télécoms peuvent être colocalisés.Le tarif affiché est de 10 000 dollars (78 000 francs environ) par mois pour une liaison point à point ou de 150 000 dollars par mois (1,2 million de francs environ) pour un réseau maillé vers toutes les destinations ouvertes, prix fixe que les liaisons soient à 155 ou à 622 Mbit/s.Ce prix suppose toutefois quelques contraintes, comme un engagement contractuel de vingt-quatre mois, le choix de six destinations minimum ?” avec possibilité de modifier les destinations des liaisons trois fois en vingt-quatre mois et d’augmenter le nombre de ses liaisons jusqu’à seize, le maximum possible.Les liaisons sont garanties et effectives jusqu’aux points de présence de Storm, à charge pour le client d’abouter cette liaison pour raccorder son site.C’est pourquoi l’opérateur complète sa présence autour des villes où il est présent en y ouvrant progressivement des réseaux métropolitains avec de la fibre optique, louée auprès de Carrier1 ?” à Paris ?” ou de Metromedia Fiber ?” ailleurs en Europe. Le réseau métropolitain de Paris sera ouvert en septembre 2001.
Des services IP à venir
Si, pour l’instant, les services commercialisés se limitent à la fourniture de bande passante, l’opérateur a programmé, au cours du deuxième semestre 2001, l’ouverture des services de routage et de transport IP, basés sur des commutateurs Gigabit Ethernet et des routeurs IP.Depuis février 2000, Storm présente la particularité d’être majoritairement contrôlée par le milliardaire Georges Soros, à travers la société d’investissement Soros Private Equity Partners. Le financier était venu apporter son soutien financier dans le cadre d’une reprise de la société par ses dirigeants.Les autres actionnaires minoritaires sont donc les cadres de l’entreprise, ainsi que la banque Merrill Lynch. Storm a réalisé en 2000 un CA de 52 millions de livres sur les ventes en gros de trafic téléphonique, activité d’origine de l’opérateur créé en 1998. Sur son premier trimestre 2001, la société avait enregistré une progression de 100 % par rapport au même trimestre 2000. Storm, qui n’est pas cotée, ne communique pas son résultat 2000.
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