Contrairement à ses concurrentes, cette solution offre une véritable architecture de stockage. Elle se compose du contrôleur de stockage matériel MSA 1510i, le premier du genre dévolu à iSCSI chez HP. Cet étage contrôleur dépourvu
de disques se connecte par Ultra 320 SCSI à des baies de disques MSA 20 ou 30, dont le contrôleur Raid intégré a, du coup, été désactivé pour nos tests. Plusieurs conséquences découlent de cette architecture. Le MSA 1510i est strictement un
contrôleur iSCSI, il ne propose donc aucune fonction de service de fichiers. De plus, il est le seul à accepter un second contrôleur travaillant en redondance, un élément de sécurité important, d’autant que ce modèle gère jusqu’à
48 To d’espace de stockage avec adjonction de baies passives.En matière d’installation, la solution est simple à configurer grâce à une interface unique, et à un panneau de commande LCD en façade. Les fonctions de paramétrage du Raid sont très complètes et autorisent, par exemple, la
modification de la taille des espaces d’allocation (stripes) sur une grappe existante, mais aussi l’extension et la modification du niveau de Raid à chaud. Il est aussi possible de modifier la taille du cache en lecture/écriture
(128 Mo chacun pour nos épreuves), et la priorité de reconstruction d’une grappe.Toutefois, l’équipement ne se distingue pas par ses fonctions d’administration et de supervision : journaux succincts et peu accessibles, pas d’indicateurs temps réel, pas d’interface de supervision.
Pour la sécurité, le MSA 1510i n’offre pas de fonction de capture de copie instantanée, pas d’interaction avec un onduleur, ni de fonction de sauvegarde de sa configuration. Le fonctionnement des liens en mode reprise de charge
(failover) est cependant fonctionnel. HP a livré cet équipement avec une baie MSA 20 pourvue de douze disques (6 x 160 Go et 6 x 250 Go).Tous les disques ont été utilisés au sein d’une grappe Raid 6. Il s’agit de disques S-ATA de première génération, contrairement aux concurrents équipés de disques S-ATA II dont le débit est plus important
(3 Gbit/s contre 1,5 Gbit/s), et qui mettent en ?”uvre des fonctions de gestion des commandes supposées améliorer les performances. Au final, les épreuves ont montré que ce modèle n’était ni meilleur ni pire que les
autres : ses débits sont du même niveau ; comme eux, il supporte mal la montée en charge en écriture, avec un pourcentage important de transactions non abouties à 256 utilisateurs, en deçà toutefois du modèle d’Adaptec.
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