Les besoins de stockage de certaines applications, comme la messagerie électronique ou le datawarehousing, peuvent croître de 100 à 500 % par an. D’ici à 2003, de 60 à 70 % des dépenses informatiques seront liées au stockage, contre 30 % aujourd’hui. De facto, ce marché se voit doper par ces nouveaux besoins. Une aubaine pour les constructeurs tels que StorageTek. Fort de ses 60 % de parts de marché du stockage sur bande, il lance deux bibliothèques automatisées à cartouche et annonce, dans le même temps, l’arrêt de sa gamme TimberLine, inaugurée en 1995. Destinées aux environnements distribués (Linux, NT, Novell et Unix), les L40 et L80 trouveront place au sein des sites décentralisés des grandes entreprises, des ASP et des ISP, mais aussi auprès des PME-PMI.
Des bibliothèques prêtes pour le SAN
Plus avancées que la L20, qui a connu un succès rapide (100 unités vendues en 3 mois, en France), ces deux bibliothèques sont multimédias.Elles supportent, en sus des lecteurs 9840, de StorageTek, les lecteurs DLT et les nouvelles générations : SuperDLT et LTO Ultrium. Mais, seuls deux types de lecteurs pourront y prendre place simultanément. La série L adopte une architecture commune, laissant ainsi la possibilité de monter en gamme par simple échange, à chaud, de lecteurs. La L40 accepte jusqu’à quatre lecteurs, permettant de stocker de 800 Gbit (DLT) à 4 Tbit (SDLT et LTO Ultrium) de données. La L80, quant à elle, peut accueillir jusqu’à huit lecteurs offrant ainsi deux fois plus de capacité de stockage. Toutes deux disposent d’interfaces SCSI-3 LVD ou HVD et peuvent être mises à jour facilement en Fibre Channel pour une intégration dans un réseau de stockage.
L’entrée et le milieu de gamme visés
Depuis l’arrivée, en juillet 2000, de Patrick Martin, à la tête de StorageTek, une nouvelle stratégie, visant particulièrement les segments entrée et milieu de gamme, a été amorcée. Ce secteur représente 15 % du chiffre d’affaires du constructeur, et devrait, d’ici à 2002, atteindre de 35 à 40 %. Le succès de cette politique repose en partie sur les ventes de bibliothèques série L, qui devraient provenir, pour 60 à 70 %, des PME-PMI. Si, aujourd’hui, seules les bibliothèques automatisées à cartouche sont concernées par cette nouvelle orientation, les autres activités, stockage sur disque et SAN, devraient, elles aussi, être progressivement réorganisées.
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