Pour un informaticien au profil technique, il n’y a pas corvée plus rebutante que de consacrer du temps à la rédaction d’une documentation sans aucun rapport ?” de son point de vue ?” avec son
activité.Qu’ils soient développeurs, bureauticiens ou hommes de réseaux, les ‘ techos ‘ doivent se faire violence pour commenter leur travail et enrichir un référentiel qui permettra de constituer l’historique du SI de
l’entreprise. Quel responsable n’a jamais hérité d’un poste ?” paré de tous les attraits, vu de l’extérieur ?” se révélant un véritable traquenard où ‘ tout reste à faire ‘, car rien
n’est écrit ni formalisé ?Pour rester positif, ce type de situation offre finalement l’opportunité de repartir de zéro pour construire un référentiel cohérent et bâtir un nouveau savoir-faire. Mais, au prix d’un investissement personnel
considérable, car les premières semaines de découverte de l’entreprise, qui auraient dû être consacrées à la lecture des procédures existantes, sont entièrement absorbées par ce travail de restructuration.Des méthodologies existent, qui ont largement fait leurs preuves. Mais gérer le changement au sein d’une équipe qui s’est bâtie sur la tradition orale n’est pas facile. Il faut prouver que le fait de décrire les
modes de fonctionnement permet de les optimiser.Enfin, sur la durée, il convient d’enrichir ce référentiel commun et de rester intraitable pour éviter la résurgence des anciens comportements. Mais, au final, tout cela est payant. Même si une partie du temps de travail est
affectée au contrôle de l’application des nouvelles règles, le gain en crédibilité n’est pas négligeable, car cette démarche sera perçue comme professionnelle et interprétée comme la fin de l’artisanat.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 13 avril
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