A contre-courant. C’était en 1998. Christophe Guittenit achevait sa thèse sur les clusters de stockage. Il brevetait un algorithme visant à agréger, dans un volume virtuel, les espaces disques éclatés sur des PC reliés en
grille.A la même époque, les ténors de l’industrie du stockage s’engageaient sur un concept radicalement opposé, à savoir la mutualisation du stockage avec le
SAN. Un succès incontestable.Seulement voilà, sept ans plus tard, ces ténors semblent séduits par les vertus du stockage en cluster. Au point de devenir, chez HP, le prochain axe de développement.Christophe Guittenit, lui, croit en son architecture : il est, aujourd’hui, directeur R&D de Seanodes. Fondée en 2002, cette start up toulousaine est dirigée par Jacques Baldinger, l’ex-directeur Europe du Sud de
Network Appliance.De toutes les offres de cluster de stockage, Exanodes de Seanodes représente sans doute l’une des plus séduisantes. Elle part, en effet, du principe que les grilles actuelles de calcul n’exploitent pas l’espace de
stockage contenu dans chacun de ses n?”uds.D’où l’idée de consolider ces volumes inexploités sur un seul volume, virtuel. ‘ Jusqu’à présent, les entreprises ayant troqué leur supercalculateur pour une grille de calcul devaient déployer un SAN
pour centraliser leurs données, explique Christophe Guittenit. Avec notre approche, elles n’ont plus à investir dans les disques. ‘
Deux fois moins cher qu’une infrastructure SAN
La solution Exanodes s’installe sur tous les postes de travail déployés en grilles sous Linux et mis au service d’une application. Chacun de ces n?”uds interconnectés en gigabit a connaissance des données hébergées
par ses pairs. Une redondance de niveau 1 (Raid 1) est appliquée au niveau de la grille. Un n?”ud défaillant est ainsi reconstitué automatiquement.La capacité à monter en charge constitue l’autre atout du système. Disques et mémoires peuvent être achetés librement dans le commerce, puis insérés à chaud sur la grille. Cette opération se révèle nettement moins coûteuse, à
capacité égale, que l’achat d’un rack de disques supplémentaires à insérer dans une baie.‘ Globalement, notre solution coûte, au minimum, deux fois moins cher qu’une infrastructure de SAN. Et plus le cluster sera important, plus les prix iront en notre faveur ‘, analyse Jacques
Baldinger. Aujourd’hui, le PDG cherche à s’allier avec les constructeurs de serveurs pour transformer cette innovation en succès commercial.
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