” Une place de marché de la communication financière “, c’est ainsi qu’Emmanuel Libaudière, fondateur de l’agence de communication événementielle MAR-Tech Europe, définit les rencontres Stock IT.Le principe ? Mettre en relation trente patrons de sociétés du secteur des TMT cotées en bourse avec les analystes financiers et les investisseurs de ce même secteur.Pendant vingt minutes, les PDG d’entreprises high-tech présentent leur activité, quelques données financières sur leur société et leur stratégie de développement. Le parterre d’analystes et d’investisseurs notent la qualité des interventions, les perspectives de développement et leurs recommandations (achat fort, achat, maintien, vente).” Sur un peu plus d’une centaine d’analystes financiers spécialistes du secteur des TMT comptabilisés par la SFAF
(Société Française des Analystes Financiers), quatre-vint-quatorze se sont inscrits pour cette deuxième édition. Près de soixante-dix gérants de portefeuilles sont également présents sur Stock IT “, observe Emmanuel Libaudière.Contrairement au Stock IT de l’automne dernier, cette édition comporte très peu de dot-com. Suivant la demande express des analystes et des investisseurs, les dirigeants de Stock IT ont privilégié des capitalisations moyennes ou ” mid-cap “?” environ 50 % des entreprises présentes ?” dans leur sélection de valeurs de croissance. Environ 32 % des sociétés sont de grosses capitalisations (Atos Origin, Netgem, etc.), contre seulement 18 % de jeunes pousses.
Des règles de transparence plus strictes…
Traumatisée par le retournement du marché, l’accumulation des avertissements sur profits et la mise en cause de son indépendance, la communauté des analystes financiers a cru bon de préciser ses attentes aux dirigeants d’entreprises.” Les entreprises technologiques nouvellement cotées en Bourse doivent impérativement acquérir une intelligence du marché, a ainsi estimé Bernard Coupez, président de la SFAF. L’aspect le plus important étant d’adopter une totale transparence financière afin de faciliter le travail des analystes et d’éviter la multiplication des avertissements sur profits “, a-t-il précisé.Parmi les recettes évoquées par Bernard Coupez : la nécessité pour l’entreprise de construire sa stratégie autour de chiffres clefs, de garantir une continuité des méthodes d’information financière, de fixer à l’avance et de tenir le calendrier des échéances vis-à-vis de la communauté financière, de produire un bon reporting interne et de bien identifier ses responsables de la communication financière.
… et plus proches du modèle américain
Concernant le problème de la transparence financière, Dominique Leblanc, le PDG d’Euronext, aura rassuré les analystes financiers présents sur Stock IT. En effet, les règles du segment Next Economy ?” prévu pour le second semestre 2001 ?” de la future Bourse européenne ?” Euronext ?” s’inspirent largement du standard américain.En matière de communication financière, les entreprises Next Economy s’engagent ainsi à :- publier des comptes trimestriels ainsi qu’un document de référence annuel (en anglais) ;- adopter les normes comptables IASC (International Accounting Standards) approuvées par l’Union européenne ;- publier un calendrier des publications financières et des réunions d’information ;- tenir au moins deux réunions d’analystes par an ;- diffuser sur leur site Internet l’essentiel de leurs publications financières.En évoquant l’avancement du projet de Bourse européenne, Dominique Leblanc a également précisé que 1453 entreprises ?” dont 70 % sont françaises ?” étaient déjà listées sur Euronext . Enfin, toujours selon Dominique Leblanc, les cinq cents premières valeurs d’Euronext représentent 70 à 80 milliards d’euros de capitalisation boursière.
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