Comment, quand on est une SSII de taille moyenne, parvenir à se différencier sur un marché très concurrentiel, où tous les acteurs ne jurent que par Internet ? Pour Steria, la réponse a pris la forme d’un joint-venture en association avec le groupe de communication Harrison & Wolf. Cette nouvelle société, baptisée Net and B, se présente comme une agence web. Son ambition est de devenir, à court terme, une des premières sociétés sur le marché du commerce électronique en France. “Les clients sont de plus en plus pressés, mais ils ont besoin d’interlocuteurs uniques, explique François Enaud, président du groupe Steria. L’association d’une SSII spécialisée dans les nouvelles technologies avec un groupe comme Harrison & Wolf va permettre de proposer une offre globale qui couvrira toute la problématique e-commerce de l’entreprise.”
200 millions de francs en 2001
Net and B, qui a déjà récupéré certains clients de Steria, espère réaliser 100 millions de francs (15 millions d’euros) de chiffre d’affaires dès cette année, et 200 millions de francs (30 millions d’euros) en 2001. “Nous avons trois cibles principales, précise Catherine Royer, directrice générale de Net and B : les grandes entreprises, les FAI et les start-up qui ont besoin de conseils et de structures pour démarrer rapidement. Pour ces dernières, nous avons adapté notre offre et notre mode de rémunération. Mais quelle que soit la taille du client, le but reste toujours le même : transformer rapidement une entreprise en dotcom compagnie.”Bénéficiant de la réputation de ses deux parrains et avec les ressources mises à sa disposition (plus de 100 personnes au démarrage), Net and B a les moyens de ses ambitions. Néanmoins, la seule agrégation de compétences ne suffit pas pour proposer immédiatement une offre globale. Ainsi, Net and B présente quelques lacunes dans le domaine du conseil. Une faille qui, en attendant qu’elle soit comblée, n’échappera pas à Andersen Consulting et Cap Gemini, entre autres.
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