Orange et Free, les deux font la paire. Parmi les opérateurs mobiles, il y en a un qui ne se plaint plus de l’arrivée de Free, c’est France Télécom, qui a eu la bonne idée d’en faire un partenaire. Dans une interview donnée au Figaro ce mercredi 5 décembre, le PDG Stéphane Richard déclare que France Télécom a bien résisté à l’arrivée de son rival dans son pré carré (la téléphonie mobile en France) et dispose de toutes les cartes en main pour rebondir.
Interrogé sur le bilan financier de son entreprise, un an après l’arrivée de Free, Stéphane Richard a assuré que son groupe « a bien encaissé le choc ». « Nous allons terminer 2012 avec autant de clients que fin 2011. Nous avons reconquis tous ceux perdus au premier trimestre 2012 », a-t-il précisé. Selon lui, le réseau du premier opérateur français a résisté à l’afflux de clients Free Mobile qui l’empruntent, ce qui « consacre (la) stratégie d’investissement » du groupe.
Un accord d’itinérance qui vaut de l’or
M. Richard a également défendu l’accord d’itinérance signé entre Free et France Télécom, le jugeant « très bon ». « Ce contrat aura des effets bénéfiques sur plusieurs années. Sans itinérance, le choc financier aurait été important pour Orange », a-t-il indiqué. Sans cet accord avec Free, le groupe aurait pu perdre « entre 1,5 et 2 milliards d’euros de marge d’Ebitda sur deux ans », a précisé le patron de France Télécom, ajoutant qu’il pouvait rapporter en revanche « beaucoup plus que 1 milliard d’euros sur trois ans » comme annoncé initialement.
« Grâce à la qualité technique de l’entreprise et de ses équipes, nous avons tout pour rebondir, une fois digéré le choc de l’arrivée du quatrième opérateur en France », a une nouvelle fois assuré Stéphane Richard. L’accord d’itinérance se fait également ressentir sur la qualité de service de Free Mobile, comme le montre la récente étude de l’Arcep.
Alors que Free ne couvre que 37 % du territoire, les « freenautes » mobiles bénéficient de performances voix et data plus qu’honorables, et parfois meilleures que Bouygues ou SFR. France Télécom, de son côté, se trouve en tête question qualité de service. « L’Arcep vient de nous déclarer premier sur 85 % des critères », souligne le PDG dans l’interview.
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