Quand je suis arrivé dans la start up, j’ai eu la sensation de faire partie d’une petite structure de gens qui aimaient ce qu’ils faisaient et avaient envie de participer à la construction d’internet. Puis les gros projets sont arrivés, et il a fallu recruter à tout-va. En six mois de temps, le changement d’état d’esprit a été radical et toutes les valeurs de départ de la start up que j’avais intégrées se sont écroulées. De la petite structure impliquée, il ne restait qu’un noyau dur. Je suis devenu responsable d’une équipe, sans le titre, et surtout sans les moyens promis. Mais ce n’était pas grave, je croyais encore au projet. Puis, petit à petit, je suis devenu une ressource.L’évolution a été bien enrobée et je ne m’en suis rendu compte qu’au moment où j’ai dû choisir entre trahir un client, par des propositions mal bouclées, en raison d’un contexte de production qui laissait peu de place à l’amour de l’art, et la démission. Je suis parti pour garder mon intégrité et mes valeurs. Faire une croix sur mon évolution, je peux le faire. Mais trahir un client, non, je ne peux pas. “
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