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Stéphane Berretti, directeur général de Kaptech : ” Nous n’avons pas besoin de la Bourse pour lever des fonds “

Opérateur français de télécoms pour les entreprises, Kaptech vient de lever 150 millions d’euros (985 millions de francs). Un pactole destiné au développement de son offre…

Opérateur français de télécoms pour les entreprises, Kaptech vient de lever 150 millions d’euros (985 millions de francs). Un pactole destiné au développement de son offre DSL (internet à haut débit et voix). Stéphane Berretti, directeur général, s’explique sur le rapport de la société à la Bourse.Vos prévisions d’activités sont très florissantes. Pourquoi n’êtes-vous encore pas introduits en Bourse ? Après 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 1999 et 200 millions en 2000, nous nous sommes donné pour objectif de dépasser 600 mil-lions d’euros en 2001. Mais nous pensons atteindre probablement la barre des 800 millions. Nous main-tenons, en outre, une prévision d’Ebitda (résultat avant impôts, intérêts, dépréciations et amortissements) positif fin 2002. Mais nous venons de prouver que nous n’avions pas besoin de la Bourse pour lever des fonds. En outre, les marchés sont toujours aussi instables.La Bourse permet d’asseoir la notoriété d’une entreprise, et de réguler ses besoins de financement…C’est vrai. Nous avons envisagé une introduction, à l’automne dernier. Nous nous félicitons de ne pas avoir franchi le pas, nous aurions été laminés comme les autres valeurs TMT [technologiques, médias et télécoms, ndlr]. Nous avons eu la leçon, sans la punition. Kaptech dispose aujourd’hui de moyens financiers, de la technologie et de 80 commerciaux pour mettre en ?”uvre une stratégie de développement. Nous irons en Bourse lorsque nous voudrons procéder à de la croissance externe.Justement, le moment n’est-il pas venu pour Kaptech de sortir de son pré-carré français ?Nous sommes exclusivement français, mais nous couvrons l’ensemble de l’Hexagone et toutes les catégories d’entreprises. C’était notre priorité. Nous avons créé récemment, à coté de nos divisions Grands comptes et Marché publics, une structure pour les TPE [très petites entreprises, ndlr]. Lorsque les besoins de nos clients débordent la France, il est facile de nouer un partenariat avec un opérateur international. Combien de sociétés, hormis Kaptech, peuvent fournir un maillage du type Angers, Dusseldorf, Paris, Londres ?Les concurrents de Kaptech sont pourtant déjà cotés et ont une dimension internationale…Je considère que notre premier concurrent est France Telecom. Nous avons de nombreux points communs : une présence régio- nale, une approche globale et une compétence technologi- que très grande. Mais il y a bien des choses que lopérateur historique ne peut pas faire.

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Propos recueillis par Jean-Michel Cedro