01net.
: Vous vous présentez comme les ” banquiers d’affaires de l’économie numérique “. C’est pour le moins… ambitieux.
Stéphane Bacquaert
: C’est une réalité. Depuis sa création, NetsCapital a pour volonté de se démarquer des leveurs de fonds ” traditionnels ” que peuvent être Chausson, MGT, Leonardo… Des concurrents que nous respectons, du reste.Certes, nous nous sommes principalement développés, initialement, grâce à notre activité de placement privé. Mais nous pouvons également accompagner une entreprise de croissance tout au long de son cycle de financement : du 1er tour de table de capital-développement à l’introduction en Bourse.Bien entendu, l’atonie actuelle des marchés boursiers, pour ne pas dire plus, fait que nous n’aurons certainement aucune nouvelle annonce à faire avant fin mars, au mieux, malgré nos 25 opérations en cours ?” 19 placements privés pour un montant total de 222 millions d’euros et 6 fusions-acquisitions.Mais c’est en septembre que nous pensons assister à un véritable redémarrage de l’activité, sur un marché assaini, avec notamment de beaux mouvements dans le domaine de l’accès large bande et du DSL en particulier.
Précisément, de quelle manière l’évolution de la conjoncture sur les marchés financiers, depuis ce qu’il est convenu d’appeler le krach du printemps 2000, a-t-elle pu infléchir votre positionnement ?
Déjà, il faut avoir en tête que l’activité en lien avec les marchés boursiers n’a réellement marqué le pas qu’à partir de l’automne. Jusqu’à la fin de l’été, bon nombre d’investisseurs ont pensé que la baisse n’était que passagère. Après, il est vrai que les choses se sont corsées… Mais les sources de financement ne sont pas taries : voyez les 4 milliards de dollars dont vient de se doter le fonds d’investissement Apax…Ce dernier semestre, nous avons également intensifié notre activité en matière de conseil stratégique. Incontestablement, l’heure est à une première consolidation-concentration du secteur, et nous avons un rôle à jouer en tant qu’accompagnateur d’opérations de fusions-acquisitions. C’est ce qu’illustre d’ailleurs le rachat de Cyperus par PR Online que nous avons annoncé en début de mois.Et c’est dans cet esprit que nous nous permettons de prendre comme référence des gens comme Merril Lynch ou JP Morgan… Ceux-ci sont d’ailleurs de plus en plus spécifiquement présents dans le secteur de la Net-économie…
Mais vous avez l’espoir d’être de ces ” first movers ” qui garderont et consolideront leur place, si l’on a bien compris. Sur quels résultats financiers 2000 fondez-vous cet espoir ?
NetsCapital a réalisé un chiffre d’affaires de 31 millions de francs en 2000 (4,3 millions d’euros), pour un résultat d’exploitation à l’équilibre. Nous avons réalisé 23 opérations. Les IPOs représentent 30 % de l’activité, les placements privés et les fusions-acquisitions 60 %, le conseil 10 %. Je vous rappelle que notre carnet de commandes au 1er mars 2001 est équivalent à notre activité réalisée l’an dernier.
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