Combien d’informaticiens exercent en indépendants ? Si on s’en tient au seul code NAF (Nomenclature d’activités française), deux cent mille très petites entreprises (TPE), c’est-à-dire de zéro à dix salariés, évoluent dans le secteur informatique. Un nombre significatif d’entre elles sont des free-lances ou des entités qui regroupent deux ou trois indépendants. Il est difficile d’obtenir des statistiques fiables.Selon le recoupement de chiffres que Jean-Marie Thibaut, le fondateur d’Espace Freelance, a établi, la France compterait trente-cinq mille de ces microstructures (regroupement de 1 à 3 professionnels). “Un nombre en progression croissante. Elles étaient cinq mille en 1995, et elles seront cinquante mille en 2002”, prévoit-il.Rapprochés aux deux millions de Soho (Small offices, home offices) recensés aux Etats-Unis, ces chiffres, bien que prometteurs, démontrent la marge de progression du marché français.
A l’inverse des Anglo-Saxons, qui plébiscitent la flexibilité et la mobilité, les informaticiens français restent attachés au sacro-saint contrat à durée indéterminée. Cette ” exception culturelle ” explique le succès actuel du portage salarial.
Naissance de l'” i-salariat “
Entre salariat et entreprise individuelle, un nouveau terme est né : l'” i-salariat “. Ce concept, qui n’est ni plus ni moins que du portage remarketé, s’adresse aux indépendants en puissance qui souhaitent conserver le statut de salarié ou tester un marché avant de créer leur propre entreprise. Intervenance, Libertisalariat ou Axessio ont ouvert leur site sur ce thème.Simple et pratique, le portage évite la lourdeur des frais de structure liés à l’entrepreunariat (fisc, Urssaf, comptabilité, etc.), mais aussi la rupture de statut (pas de changement de régime de sécurité sociale). Axessio, qui recrute des consultants, des formateurs ou des chefs de projet, avance une rémunération attractive. Cette entreprise propose 55 % du chiffre d’affaires facturé en salaire brut (plus stock -options, commissions et primes), alors que les revenus d’un salarié d’une société d’ingénierie ou de conseil ne représenteraient, selon le recruteur, que 30 % des montants facturés aux clients.Autre forme de travail alternatif : le temps partagé. PR2i met ainsi à la disposition de ses adhérents ?” des PME-PMI qui n’ont pas toujours les moyens de disposer d’informaticiens en interne ?” des ingénieurs pendant une période allant d’une demi-journée à quatre jours par semaine.
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