Depuis un an environ, la débâcle des start up a commencé à refroidir les velléités de nos ingénieurs”, raconte Pierre Delmaz, directeur général de la SSII Transiciel. La grande marée de démissions d’ingénieurs attirés par l’eldorado des start up est bel et bien révolue. Malgré tout ?” et indépendamment de ce mouvement ?”, les start up ont toujours considéré comme impossible l’embauche de consultants en mission.“Nous ne pouvons pas embaucher les ingénieurs de nos prestataires : c’est interdit, et donc trop cher pour nous !” Adrien Ducousset, président-directeur général de Serial-traders.com, est amer. Contrairement aux entreprises établies, il ne lui a jamais été possible, même à la belle époque, d’embaucher certains des consultants qui ont travaillé sur son projet. Rares sont en effet les start up qui ont eu, à un moment de leur histoire, les moyens de débaucher des consultants en cours ou en fin de mission chez elles. Le rapport de forces n’a jamais été en leur faveur. “On ne peut pas se fâcher avec son prestataire.” Christian Palix, cofondateur de Clust.com, traduit synthétiquement le renversement de la relation client-fournisseur lorsqu’on est une petite entreprise à l’avenir incertain.Reste que quelques rares exceptions confirment la règle. Lorsque la petite entreprise réussit à convaincre à la fois l’ingénieur et sa société de services, cette dernière ne se prive pas d’imposer alors des conditions plus sévères. “Nous avons réussi à récupérer deux ingénieurs qui étaient en mission chez nous. Ils avaient développé l’ensemble de notre site et en avaient une très bonne maîtrise”, raconte un responsable technique d’une place de marché.Pour le premier, l’opération s’est opérée dans la plus grande discrétion. Pour le second, la start up a dû, en contrepartie, prendre deux personnes supplémentaires en régie pendant six mois. Un tarif bien plus élevé que celui accordé aux grandes entreprises.
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