A Start-up Forum, les start-up sont en voie de raréfaction. Remplacées par quelques grands comptes (SNCF, Bouygues, Société Générale…), celles qui y sont présentes font figure de rescapées.Comme dans la nouvelle économie en général, les sociétés traditionnelles sont devenues le moteur de croissance alors que la pompe à financement ne déverse plus ses flots d’investissement.Mais l’événement n’a pas perdu de son principal intérêt : permettre aux acteurs de se rencontrer et de mieux se connaître.
Retrouver les copains…
” D
epuis la dernière édition en janvier, j’ai travaillé avec trois sociétés rencontrées au forum. Toutes dans le domaine du service et de la communication, déclare le directeur du développement d’une start-up. Il y a des fournisseurs de matériel, mais je ne pense pas qu’ils fassent du chiffre ici. Les start-up sont déjà équipées, et l’heure des dépenses en grosses architectures est révolue. Les rencontres permettent d’aller plus vite lorsque nous avons des projets à mettre en place “, ajoute-t-il.Un représentant d’un grand constructeur américain semble avoir trouvé la parade : ” J’avais un stand l’année dernière. Mais il ne m’a rien rapporté. Ici, j’ai amorcé des contrats, mais en prospectant de moi-même, en allant au devant des gens. “
… à défaut de rencontrer des investisseurs
Quelques start-up étrangères (suédoises, américaines ou allemandes) font pour la première fois leur apparition sur le salon. Mais pas forcément pour préparer leur arrivée en France.Les maux de la nouvelle économie touchent aussi les sociétés étrangères. Et toutes s’attachent déjà à survivre dans leur pays plutôt que de penser à se développer hors de leurs frontières.Pour elles, comme pour les autres, mieux vaut ne pas espérer trouver des capitaux sur place. Car, plus encore que les start-up, les investisseurs sont absents.Plus occupés, sûrement, à essayer de rayer des lignes d’investissement dans leur portefeuille qu’à chercher de bons dossiers. Du côté des conférences, les thèmes collent aussi à l’air du temps.Chausson Finance présente son département M&A (fusion et acquisition), à l’instar du cabinet d’avocats Gide Loyrette Nouel. D’autres s’attachent aux problèmes de rentabilité des start-up, quelques-uns à explorer de nouveaux marchés.
Les grands comptes en chasse
Ouvert officellement pour la première fois aux grands comptes, Start-up Forum n’a pas encore réussi à en attirer autant que souhaité.Si l’espoir de rencontrer les futurs prestataires de leur projet peut quelquefois suffire à justifier leur venue, Thibaut de Monclin, Partner chez Chausson Finance, donne une autre idée de leur présence : ” Pour les dot-corp, c’est le moment ou jamais de réaliser des acquisitions. Les valorisations des start-up sont minimes, il y a de très bonnes équipes et des entrepreneurs à récupérer. Et elles ont la possiblité de saisir lopportunité de diversifier leur activité à bas prix. “Les loups cerneraient-ils le petit écosystème où survivent tant bien que mal les start-up depuis quelques mois ?
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
