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Starlink gratuit dans les avions : panique chez le rival ViaSat

Le concurrent de Starlink, qui travaille aussi dans les télécommunications par satellite, risque de perdre très gros avec le contrat de United Airlines pour le service Internet de SpaceX. Ses investisseurs lui ont fait comprendre.

ViaSat, l’entreprise américaine de télécommunication par satellite, est un concurrent de Starlink. Et leur rivalité s’intensifie, depuis que la constellation de SpaceX, pour recevoir Internet par satellite, propose aux avions de souscrire à un abonnement Starlink et offrir une connectivité rapide et avec peu de latence à bord. Car ViaSat fait la même chose, et après avoir profité d’un vrai boulevard pour faire signer les compagnies aériennes, l’entreprise est aujourd’hui menacée.

Face aux près de 7 000 satellites Starlink, ViaSat se repose sur quatre satellites, Anik F2, WildBlue-1, ViaSat-1, ViaSat-2. Ces derniers ne couvrent pas la planète de la même manière cela dit. Plutôt que d’être en orbite basse et se relayer sur la surface du globe, les satellites de ViaSat sont des satellites situés à une altitude bien plus élevée, sur l’orbite géostationnaire. D’ici 2025, ViaSat compte sur le déploiement d’une nouvelle constellation, qui sera entièrement intégrée derrière le nom de ViaSat-3, et qui doit comporter trois nouveaux satellites.

Viasat Satellites Internet
© ViaSat

Le succès de Starlink menace ViaSat

Jusqu’à présent, la société américaine avait des contrats signés avec JetBlue, Delta Airlines, Lufthansa, mais aussi Southwest Airlines, Virgin Atlantic, Korean Air, Malaysia Airlines, Azul, Royal Jordanian Airlines ou encore la compagnie polonaise LOT. Une présence qui lui valait gros, et sur laquelle la banque JP Morgan a sonné l’alarme : selon ses analystes, rien qu’avec la signature de Delta Airlines pour équiper ses 1 000 avions des services Starlink, ViaSat pourrait perdre 80 millions de dollars de revenus par an.

En vue des prix de Starlink en 2024, United Airlines a même annoncé que ses avions disposeraient du service et l’offrirait gratuitement à ses clients. Une autre façon de dire qu’il faudra faire mieux en matière de débit et de latence, mais aussi en matière de tarifs. Chose qu’aucun concurrent du service de SpaceX ne peut réaliser actuellement. En tout, déjà plus de 2 500 avions vont être sous contrat, alors que Qatar Airways et Hawaiian Airlines ont également approché l’offre Starlink Aviation.

En Bourse, la nouvelle du contrat entre Starlink et Delta Airlines s’est rapidement fait sentir sur le cours de l’action de ViaSat. En cinq jours, le titre a perdu plus de 13 %. Sur un mois, il a même dévissé de 27 %. Tout laisse évidemment bien penser que la concurrence de Starlink pose un réel problème et que l’horizon s’assombrit vraiment pour ViaSat, qui a perdu 53 % de sa valeur depuis le début de l’année, pour une valorisation à moins de 2 milliards de dollars à ce jour.

Spacex Armee Satellites Espions Starshield
Le projet de constellation Starshield de SpaceX, pour l’Armée américaine © SpaceX

Starlink intéresse aussi l’armée et le transport maritime

Parmi ses autres clients importants, ViaSat compte aussi l’armée américaine. Celle-ci ne devrait pas s’en détacher, alors que les satellites de ViaSat lui sont stratégiques. Mais là encore, les États-Unis prônent aujourd’hui l’orbite basse dans la surveillance et la protection spatiale. Sur ce point, c’est encore une fois SpaceX qui rafle la mise, alors que le nouveau National Reconnaissance Office (NRO) va s’équiper de la constellation Starshield, signée SpaceX.

Du côté du transport maritime, ViaSat est aussi bien présent, mais Starlink pourrait très vite lui voler la vedette, notamment pour des questions de débit. Lorsque 01net.com montait à bord du nouveau navire câblier du groupe Orange, qui s’apprêtait à partir parcourir les océans et les mers, le Président d’Orange Marine Didier Dillard nous avait confié que Starlink était « l’idéal pour les connexions satellite ».

Plusieurs membres du personnel navigant confirmaient ses dires, en nous précisant qu’actuellement, leur temps en ligne et leurs capacités de lectures de contenus étaient très limités une fois en mer.

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