En termes de technologies de transport, l’accès mobile aux applications d’entreprise est en pleine phase de transition. A l’heure où les solutions en place utilisent encore le GSM, la montée en débit commence à se concrétiser avec les tout débuts du GPRS ?” Global Packet Radio Service, étape intermédiaire avant l’UMTS, technologie de troisième génération encore lointaine.En pratique, le GPRS permettra d’atteindre un débit de 20 à 30 Kbit/s, contre 9,6 Kbit/s pour le GSM, et, surtout, s’appuyant sur un c?”ur de réseau IP, il fournira une connexion permanente. Le tout avec une bonne fiabilité. “Avec le GPRS, on en est à 98,4 % de communications abouties, contre 98 % pour le WAP sur GSM”, note Yves Tyrode, directeur général d’Orange MIB (Mobile Internet for Business), coentreprise entre Orange et Equant.Enfin, le GPRS sera facturé au volume de données transmises, et non plus au temps de connexion, comme le GSM. “Une caractéristique qui va changer les usages. On obtiendra des performances deux fois supérieures à celles du GSM et des coûts inférieurs”, résume Yves Tyrode.Le principal reproche fait aujourd’hui au WAP (Wireless Application Prococol) reste d’ailleurs son coût, tant que son utilisation sera liée au mode de tarification du GSM. Les entreprises ont, en effet, du mal à prévoir et à contrôler les budgets télécoms associés. Un autre reproche concerne la sécurité. “Le WAP 1.1 est relativement déficient à ce niveau, note Nicolas Lehuen, directeur recherche et développement d’Ubicco, société spécialisée dans la publication multi-accès. On peut sécuriser la communication entre le terminal mobile et la passerelle WAP, et entre cette dernière et le serveur HTTP, mais la passerelle en elle-même constitue une rupture. Ce qui sous-entend qu’il faut avoir confiance en son hébergeur de passerelle, ou bien installer celle-ci dans l’entreprise.” Le WAP 2.0, publié à l’été 2001, apporte plusieurs améliorations. Mais les terminaux ne sont pas encore disponibles.
La percée du SMS en entreprise
En attendant le GPRS, outre le WAP sur GSM ou la transmission de données via un modem GSM ?” depuis un assistant personnel, par exemple ?”, une autre technologie, simplissime, connaît un succès croissant dans l’entreprise : le SMS (Short Message Service). Particulièrement adapté aux fonctions de notification, il bénéficie, par ailleurs, d’un énorme avantage : sa compatibilité avec tous les téléphones mobiles, du plus basique au plus perfectionné.En outre, avec les évolutions futures des SMS vers le multimédia ?” EMS (Enhanced Messaging Service) et MMS (Multimedia Messaging Service) ?”, on s’affranchira de la limite actuelle de 160 caractères. “On pourra imaginer des passerelles e-mails vers EMS ou MMS avec moins de dégradation de contenu”, remarque Nicolas Lehuen.A moyen terme, les technologies de réseau local sans fil (à la norme IEEE 802.11a/b), avec leurs débits largement supérieurs (11 ou 54 Mbit/s théoriques), pourront aussi devenir pertinentes pour la mobilité en dehors de l’entreprise si des services de connexion se développent dans des lieux publics ?” aéroports, centres de conférences ou hôtels, par exemple. Toutefois, ces technologies ne pourront être utilisées pour d’éventuels services publics que lorsque toutes les autorisations auront été délivrées.
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