Strauss Zelnick n’a plus vraiment la tête dans le nuage. Après avoir été un grand enthousiaste, le PDG de l’éditeur Take-Two Interactive (Rockstar Games, 2K, Firaxis ou encore Hangar 13) a déclaré que le service de cloud gaming de Google, Stadia, lui semblait rencontrer des difficultés à convaincre. Une constatation qui paraît s’appliquer aussi bien à l’industrie qu’aux utilisateurs.
« Le démarrage du service a été laborieux » a-t-il confié lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs. « Je pense qu’il y a eu un peu d’exagération quant aux capacités de cette technologie et les utilisateurs enthousiastes ont rapidement déchanté quand ils ont vu que la promesse n’était pas au rendez-vous. »
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Pourtant, lors de l’annonce de l’arrivée de Stadia, Strauss Zelnick était assez « confiant et enthousiaste à l’idée que les joueurs puissent jouer partout avec n’importe quel appareil, avec une latence basse », selon ses propres termes. Il lui semblait alors que Google avait toutes les capacités à fournir un service de cloud gaming de qualité et qui pourrait changer la donne à moyen terme.
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Le cloud pour demain, les consoles pour aujourd’hui
Strauss Zelnick ne compte pas pour autant se désengager de Stadia. Plusieurs des titres de Take-Two y sont proposés (Red Dead Redemption 2, par exemple) et d’autres doivent arriver dans les mois qui viennent (NBA 2K21).
Il reconnaît que les jeux vendus via le cloud de Google ne représentent qu’une infime partie des revenus générés en comparaison des autres plates-formes de jeu que sont les consoles et le PC. Des appareils qui selon lui ont encore de beaux jours devant eux :
« Si vous pouvez dépenser plus de 60 dollars dans un jeu AAA, qu’est-ce qui vous empêche d’en dépenser 300 ou plus pour une console ? Penser que le streaming allait être une transformation majeure reposait sur le fait qu’il y avait beaucoup de personnes qui avaient un intérêt à l’adopter car elles voulaient simplement découvrir un jeu sans avoir une console ou un PC. C’est encore loin d’être la façon de penser la plus commune. […] J’aimerais que le cloud gaming – aussi bon soit-il – nous permette de faire grossir notre marché par 10 ou 20 rapidement. Mais ce n’est clairement pas le cas. Et croyez-moi, j’adorerai avoir tort. »
Sources : ArsTechnica et Take-Two
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