Entamée l’an dernier, la recomposition du paysage des SSII se poursuit. Depuis un an, les fusions sont allées bon train. Elles devraient se poursuivre en 2001. Certaines opérations sont incontestablement une réussite pour les informaticiens interrogés. Ainsi Cap Gemini Ernst & Young progresse de trois places et améliore sa note moyenne pondérée de cinq points. Pour Soleri/Debis, le gain est plus net. Gagnant huit places et trois points, la filiale informatique de DaimlerChrysler progresse notamment en pérennité. GFI, et sa politique de rachat de petites SSII tant en France qu’en Europe, réussit une belle performance, progressant de onze places avec une note moyenne en hausse de cinq points.Seule la fusion d’Atos avec l’Anglais Origin semble mal comprise par les informaticiens. Si le principal reproche invoqué tient à une mauvaise perception des technologies dont la note est en recul par rapport à l’an passé. Du coup, Atos chute de huit places et de plus de deux points en note moyenne.
Toutes les notes progressent
Mais, pour toutes les SSII, c’est la qualité de vie plutôt que la course à la taille de l’entreprise ou à la carrière personnelle qui prime. En effet, plusieurs surprises éclairent le classement 2001. Au niveau général, toutes les notes progressent, quels que soient les critères mis en avant par les informaticiens interrogés. Alternativement en tête depuis quatre ans, IBM Global Services et Detexis (ex-Dassault Electronique) restent les deux grands premiers du secteur. Cette année, comme la précédente, Big Blue devance son challenger habituel, s’arrogeant le titre de champion sur cinq des six critères de notation. Il n’y a que la qualité de vie qui semble lui faire défaut. Elle laisse ce seul atout à Detexis. Vivrait-on trop stressé chez IBM ?Derrière ces deux entreprises emblématiques, le classement subit plusieurs changements. Principal constat : l’attirance irrépressible des informaticiens pour les entreprises de très grande taille semble révolue. Très nettement, elle avait cours jusqu’en 1999. Depuis, les spécialistes du clavier sont séduits par les SSII ayant une image, et dans lesquelles ils se sentent à l’aise. Entreprises plus humaines, ou encore bien ciblées sur leur métier. Tels sont les critères mis en avant par la majorité interrogée dans l’enquête. Voilà pourquoi Alcatel (dix-huitième SSII française), Syseca (dix-septième) ou CSC (vingtième) apparaissent en bonne place. GFI et Unilog bénéficient également de cette tendance. EDS aussi, et ce malgré des mauvaises notes concernant le salaire et l’intérêt du travail, contrebalancées toutefois par une bonne qualité de vie et la pérennité de l’entreprise.Même si la quatrième position de Cap Gemini Ernst & Young fait exception à cette règle, il faut aller aux neuvième et onzième places pour trouver Sema Group et Atos, respectivement sixième et quatrième SSII françaises. Au coude à coude, Transiciel et Soleri-Debis se départagent aussi au niveau de la qualité de vie. A ce titre, les informaticiens ont une bonne perception de Soleri, à l’inverse de Transiciel.
Les bénéfices d’une implantation régionale
La seconde partie du classement montre un resserrement des notes, et donc des changements plus relatifs. ADP-GSI progresse dans tous les critères, sauf au niveau de la qualité de vie. Alors que c’est ce même critère qui fait avancer Inforsud de plusieurs places. La SSII régionale touche ainsi les bénéfices de son implantation décentralisée, même si les informaticiens y notent mal l’intérêt du travail. Les chutes de Sopra, de CS et d’Euriware dans le classement ne sont pas dues à leurs notes – comparables à celles de l’an dernier -, mais aux meilleurs scores de leurs concurrents.Enfin, sans qu’aucune logique ne se dégage directement, les cadres dirigeants attribuent de meilleures notes à CS, Inforsud, Stéria , Transiciel, Atos et Unilog, alors que les employés à la réalisation préfèrent Alcatel, EDS, ICL, ADP-GSI ou Logica.
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