Voilà un coup de théâtre qui dégage (un peu) la voie à Iliad dans la tentative de rachat de T-Mobile US. Selon la presse américaine, son principal concurrent, Sprint, devrait en effet jeter l’éponge. Après des mois de discussions, ses dirigeants sont parvenus à la conclusion qu’il serait difficile, voire même impossible, d’obtenir le feu vert des autorités américaines de la concurrence.
Sprint est le troisième opérateur mobile américain. T-Mobile US, le quatrième. Un rapprochement entre les deux aurait créé un nouvel acteur capable de rivaliser avec AT&T et Verizon, les deux leaders qui contrôlent 70% du marché. Mais cela aurait aussi provoqué un passage de quatre à trois opérateurs nationaux.
Or, les régulateurs américains sont opposés à ce scénario, alors que les forfaits mobiles figurent déjà parmi les plus chers du monde. L’opération avait donc de très fortes chances d’être bloquée, comme l’avait été l’acquisition du même T-Mobile par AT&T en 2011. Pour Iliad, la maison mère de Free, ce retrait est plutôt une bonne nouvelle. Sprint était en effet plus généreux, proposant 40 dollars par action, contre seulement 33 dollars pour le groupe français.
Pour autant, la partie n’est pas encore gagnée. Deutsche Telekom, qui possède 67% du capital de T-Mobile, aurait rejeté l’offre d’Iliad, jugée trop faible.La société fondée par Xavier Niel devra donc revoir à la hausse sa proposition pour espérer l’emporter. Côté allemand, on espère désormais l’arrivée de nouveaux postulants, par exemple América Móvil, l’opérateur mexicain détenu par le milliardaire Carlos Slim, pour faire monter les enchères.
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