L’ambitieux FAI suédois s’est lancé dans une course au rachat afin de s’assurer une croissance forte six mois avant son entrée en Bourse. Sa valorisation dépendra en effet du nombre d’internautes fédérés par l’opérateur. Après PageFrance, c’est la start-up Caramail qui vient de tomber dans son escarcelle avec ses quelque 2 millions de membres inscrits et ses 12 000 nouveaux utilisateurs par jour. Le montant de l’acquisition n’a pas été communiqué.
“ Caramail est pour nous un centre d’excellence dans le domaine du mail, du chat, et du forum. Spray et Caramail vont aller dans le sens de l’intégration des services, mais aussi dans le maintien des deux marques”, explique Christophe Salondon, directeur du marketing de Spray France. Premier effet de cette absorption, les services de Caramail sont accessibles depuis le portail français de Spray. Une stratégie de services nécessaire pour satisfaire l’ambition du fournisseur d’accès gratuit à Internet. “Notre but est de devenir le premier réseau de portail européen”, déclare Christophe Salando.
Une audience totale de 3,5 millions d’abonnés
Outre ces offres diverses, le maintien de l’audience passe aussi par nombre de concours, partenariats de marketing et autres bons de réduction fournis aux internautes. Selon Spray, le commerce électronique est la suite logique de cette stratégie et, désormais, sa première priorité. En audience cumulée, l’opérateur revendique pour ses cinq portails européens (Suède, Allemagne, Italie, Norvège et France) 3,5 millions d’internautes et 350 millions de pages vues.L’internaute représente pour les sites portails un capital financier important. Spray affronte Yahoo, AOL, Lycos, Wanadoo, Multimania ou les entités du groupe LVMH (LibertySurf, Respublica, Nomade). Pour s’assurer la primauté d’audience, Spray doit passer par une croissance rapide. Gagner des parts de marché l’obligera sans doute à s’étendre vers l’Est où elles sont moins onéreuses.
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