Spotify déploie enfin son service de vidéo

Après l’avoir annoncé en mai 2015, le site de streaming musical suédois Spotify va enfin lancer son service vidéo. Les premiers à pouvoir en profiter dès cette fin janvier 2016 sont les utilisateurs de l’appli sous Android, ceux se servant de la version sous iOS devront attendre le début du mois de février.

Petite déception, la France ne fait pas partie des premiers marchés où le service sera lancé. La vidéo arrivera d’abord aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Allemagne et, bien sûr, en Suède.

L’essentiel du contenu sera composé de clips de courte durée, mais il pourra aussi y avoir des contenus originaux plus longs, conçus spécialement pour Spotify. D’ailleurs les programmes dépasseront largement le cadre de la musique puisque le site proposera aussi du sport (ESPN), des divertissements (Comedy Central) et des documentaires (BBC).

Sortir de l’utilisation en tâche de fond

Si certains partenaires n’ont pas apprécié la lenteur de la mise en route de ce service, le vice-président en charge des produits chez Spotify, Shiva Rajaraman, a indiqué que ce délai faisait partie des plans de l’entreprise et que ces sept à huit mois avaient été mis à profit pour tester le service auprès de 10% des utilisateurs du site de streaming.

Spotify a ainsi appris que présenter des vidéos liées à la musique que les utilisateurs écoutent les pousse plus vers les clips. Par ailleurs, le site a constaté qu’il offrait pendant ces tests trop de façons différentes d’accéder à ces vidéos. Il a donc décidé de se rassembler certains programmes en un seul bloc, à la manière des playlists audio, a précisé M. Rajaraman. Celui-ci a également admis que Spotify tourne en tâche de fond pour un grand nombre d’utilisateurs et qu’il faudra faire preuve de pédagogie pour les amener à regarder des vidéos.

L’objectif de Spotify est clairement de fidéliser davantage ses utilisateurs mobiles et de les garder plus longtemps dans son univers en leur proposant ce qu’ils pourraient trouver ailleurs, sur Facebook ou YouTube…

Source :
Wall Street Journal