L’équipement du Spirit, de Bower, est étonnamment riche compte tenu du prix annoncé : 21 500 francs environ (3 277 euros). En effet, associés au nouveau processeur Pentium 4, d’Intel, cadencé à 1,4 GHz, les 256 Mo de mémoire vive RDRAM, le disque dur de 46 Go, la carte vidéo dotée de la puce rapide Radeon, d’ATI, et l’écran de 19 pouces signé Philips forment un ensemble réussi. De quoi combler les joueurs les plus exigeants et les amateurs de vidéo de haut niveau.
D’énormes possibilités sous-utilisées
Le processeur donne effectivement toute sa mesure dans les applications multimédias comme la compression de fichiers vidéo, indispensable pour transférer les films sur divers supports (Internet, CD-ROM). Dommage qu’il n’y ait de prise IEEE 1394 (FireWire) pour importer des fichiers au format DV (Digital Video), maintenant très répandu.Cela dit, au cours de nos tests de vitesse en laboratoire, le Spirit s’est révélé assez décevant. Il est 16 % moins rapide que le Direction 8100, de Dell, doté d’un processeur similaire cadencé à 1,5 GHz (soit seulement 7 % de plus). Et face au Direction SM, de Nec, équipé d’un Athlon 1200 et de mémoire DDRSDRAM, le Spirit se retrouve distancé, avec des performances en retrait de 30 %. On retrouve ici le principal défaut de la nouvelle puce d’Intel : les logiciels non optimisés pour le nouveau processeur ne profitent pas pleinement de sa puissance. Un handicap sérieux, vu le prix de cette machine.Néanmoins, Sorenson Video 2.0, le logiciel de compression vidéo au format Mpeg-4 de Sorenson, se montre plus rapide avec un Pentium 4 qu’avec un Athlon. Bien que de telles performances ne concernent au fond que les utilisateurs qui manipulent souvent des fichiers vidéo volumineux pour les graver sur CD, elles donnent une idée des possibilités offertes par le dernier-né d’Intel. Malheureusement, ce programme ne figure pas dans l’offre logicielle, réduite à Windows Millenium et WorkSuite 2000, de Microsoft.Parmi les performances du Spirit, l’amateur de jeux en 3D appréciera notamment la grande fluidité apportée par la carte graphique d’ATI, même dans les jeux récents. Avec Quake III, elle atteint la fréquence de 80 images par seconde, pour une définition de 1024 x 768 points en millions de couleurs.Bien qu’inférieurs à ceux obtenus avec les puces GeForce 2, de nVidia, ces résultats sont très bons, d’autant que la carte Radeon Vivo génère des images de qualité supérieure en lecture de DVD-vidéo sur l’écran de 19 pouces. De plus, elle possède une sortie téléviseur.Enfin, la carte audio SoundBlaster Live, de Creative Labs, avec les deux enceintes et le caisson de basses, crée une bonne ambiance sonore. Elle est compatible avec les normes de son 3D utilisées dans les jeux, d’où un réalisme accru. On peut aussi lui adjoindre un véritable ensemble surround avec 4 satellites, qui ne sont pas fournis avec le PC.
Mémoire étendue pour applications gourmandes
Depuis sa version 98, Windows sait fort bien gérer plus de 128 Mo de mémoire vive. Mais l’avantage n’est perceptible qu’avec des applications très gourmandes : retouche de grandes images couleur en haute définition, synthèse 3D ou montage vidéo avec effets spéciaux. Pour la bureautique, l’exploration du Web ou les jeux, le surplus de mémoire n’apporte rien et ne justifie pas la dépense.
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