Pas de cours de grammaire, pas d’apprentissage fastidieux de vocabulaire… La méthode SpeedLingua fonctionne sur le principe de ‘ l’audiophonologie ‘. Il suffit à l’apprenant
d’écouter et de répéter pour faire des progrès… Mais attention, la méthode ne fait pas de miracle non plus. Cela ne marche pas avec les vrais débutants et, pour les autres, il faudra compléter les sessions soit avec des cours
traditionnels de langue, soit par une fréquentation assidue des films en version originale et des émissions de radio dans la langue choisie.SpeedLingua part du principe que l’obstacle majeur pour un francophone dans l’apprentissage d’une langue comme l’anglais réside dans les différences de fréquences associées aux sons : le spectre du
français est plutôt limité et dans les fréquences basses. L’anglais a, quant à lui, un champ très large, avec des fréquences hautes. Comble de malchance, les deux langues ont peu de fréquences communes…. C’est ce qui nous donne
cette impression de brouhaha, d’effet ‘ yaourt ‘ lorsqu’on écoute un Britannique s’exprimer.‘ Comment pourrait-on comprendre, et encore moins prononcer de façon adéquate, une langue que l’on n’entend pas correctement ‘, souligne Cécile Pires, directrice de
SpeedLingua pour la France et la Belgique. La technique d’apprentissage s’approche de celle utilisée pour une langue maternelle : en baignant dedans.
Des progrès après dix heures d’entraînement
On débute la méthode par un test de prononciation que l’on enregistre : il permettra de mesurer ses progrès. Toutes les séances commencent par un quart d’heure d’écoute de musique, une musique retraitée par
ordinateur pour utiliser les fréquences de la langue cible. Puis, il faut faire au moins un quart d’heure d’exercices de prononciation : on peut choisir de prononcer des sons, des phrases thématiques (tourisme, téléphone,
entretien d’embauche…), participer à un dialogue… Le tout avec ou sans le texte qui s’affiche.Chaque exercice dure environ trois minutes et il suffit de les enchaîner. Grande originalité de la méthode, on entend dans le casque sa propre voix, retraitée dans les bonnes fréquences, quasiment en temps réel. Du coup, sans
s’en rendre compte, la voix se module, se transforme… SpeedLingua promet des résultats évidents et durables dès une dizaine d’heures de travail, à condition de les faire avec régularité, avec un minimum de deux séances par
semaine.Un résultat que confirment les formateurs qui ont adopté la méthode. Isabelle Fibleuil, chargée des formations pour l’Assemblée des chambres de commerce et d’industrie, note les progrès importants des apprenants aussi bien
en compréhension qu’en prononciation et même dans l’oral en général : ‘ On constate qu’ils sont moins inhibés, car ils ont rapidement plus confiance en eux et en leurs capacités. Ils se rendent compte
que leurs difficultés ne viennent pas d’un manque de travail mais d’un problème d’oreille qui se corrige grâce à cette méthode. ‘Gabrielle Wiesmann, directrice de Formalangue, a également adopté la méthode : ‘ Il est beaucoup plus efficace de travailler sur sa propre voix modifiée que d’essayer de se comparer avec un anglophone
qui aura toujours un accent et un débit spécifiques. ‘Quelques bémols tout de même, son interface un peu vieillotte et surtout, son prix, 160 ? pour la version ‘ Individual ‘ pour un utilisateur et pour une seule langue (huit langues disponibles de
l’anglais britannique au chinois mandarin, en passant par l’américain, le français, l’espagnol…). Pour ceux que l’investissement rebute, reste à patienter un peu plus d’un an pour une version réellement
grand public qui sera sans doute accompagnée d’une version spéciale enfants…
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