Depuis trois ans, et après des années de communication tous azimuts, Apple cultive le secret. Dans un milieu où d’aucuns jouent de l’effet d’annonce à outrance (et c’est un euphémisme…), cette discrétion étonne. Seul Steve Jobs s’autorise à parler. Steve Jobs ne parle qu’à son public. Et en attend des applaudissements. Et les obtient. Même s’il ne dit rien. Même si, depuis trois ans, il nous sert la même démonstration : un PC d’une lenteur déconcertante, faire-valoir d’un Mac toujours plus rapide ?” sans trop s’appesantir sur les configurations en présence. Même s’il explique à des revendeurs que certains produits ne seront vendus qu’en direct. Même s’il fait payer des versions bêta attendues depuis deux ans. Même s’il explique que Bill Gates est un grand homme. Son charisme est véritablement impressionnant. Il faut sans doute mettre cette tolérance du public au crédit de sa réussite. Car, c’est vrai, Steve Jobs a sauvé Apple de la déroute. Mais les entreprises ont besoin d’établir des stratégies et aimeraient en savoir plus sur celle d’Apple qu’un laconique “Nous ne donnons jamais d’informations sur nos projets “*. Au slogan d’Apple “Think different”, on aimerait ajouter “Speak different”.
* Lire linterview publiée dans Libération du 14 septembre 2000
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