Encore une explosion, mais pas forcément un échec. Un nouveau prototype de fusée de SpaceX s’est écrasé, hier, mardi, à l’atterrissage lors d’un vol d’essai depuis la côte du Texas.
Un autre prototype de la future fusée Starship avait connu le même sort en décembre dernier. Il avait réussi à décoller, assurer une phase de vol parfaite, avant de s’écraser dans une grande boule de feu lors de la phase finale de l’atterrissage.
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— SpaceX (@SpaceX) February 2, 2021
« Nous avons encore eu un excellent vol », a cependant estimé un spécialiste de SpaceX commentant le vol d’essai, diffusé en direct. « Nous devons juste travailler un peu sur l’atterrissage », a-t-il ajouté.
Elon Musk, fondateur de SpaceX, n’a de son côté pas commenté l’événement sur les réseaux sociaux. Il avait annoncé plus tôt dans la matinée sa décision de s’éloigner de Twitter quelque temps. Son compte dénombre près de 45 millions d’abonnés.
Après un bras de fer avec l’administration fédérale de l’aviation américaine, le prototype Starship SN9 avait été autorisé à voler mardi. L’engin a décollé à 14h30, heure locale, pour atteindre une altitude de 10 kilomètres. Il a ensuite coupé progressivement ses moteurs et effectué une série de manœuvres horizontales. C’est lorsque la fusée a tenté de retrouver une position verticale qu’elle s’est écrasée.
Il aurait fallu au moins deux moteurs pour compenser de manière équilibrée la descente et stabiliser l’appareil. L’un d’eux n’aurait pas réussi à s’allumer à nouveau, déséquilibrant la structure et ne contribuant ainsi pas à freiner sa vitesse d’approche.
Un coin de désert en attendant la Lune et Mars
Ces essais se produisent dans une zone quasi-déserte louée par SpaceX, à l’extrême sud du Texas, près de la frontière avec le Mexique et au bord du golfe du Mexique – une zone suffisamment vide pour qu’un accident ou une explosion ne cause pas de dommages, ni ne fasse de victimes.
La fusée Starship sera composée d’un vaisseau habité et d’un premier étage, appelé Super Heavy, équipé de 37 moteurs au lieu de 9, le tout mesurant 120 mètres de hauteur, et capable d’emporter 100 tonnes en orbite autour de la Terre.
Elon Musk imagine lancer un jour plusieurs de ces vaisseaux à la conquête de Mars. Mais dans un premier temps, la fusée, si elle devenait opérationnelle, pourrait s’avérer utile pour des voyages plus proches, notamment pour la Lune, où la Nasa veut rétablir une présence durable à partir de 2024.
Starship est également le véhicule avec lequel le milliardaire japonais Yusaku Maezawa est censé aller faire le tour de la Lune, en théorie en 2023, un voyage au prix confidentiel. D’ici là, SpaceX devrait toutefois envoyer ses premiers touristes dans l’espace en fin d’année.
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