Starlab Space a trouvé son taxi pour l’Espace. La coentreprise fondée par les Américains de Voyager Space et les Européens d’Airbus a porté son choix sur SpaceX pour la mise en orbite de Starlab, le remplaçant de la Station spatiale internationale (ISS). « L’histoire de succès et de fiabilité de SpaceX a conduit notre équipe à sélectionner Starship pour orbiter autour de Starlab », a déclaré dans un communiqué Dylan Taylor, le président-directeur général de Voyager Space.
Le suspens n’était pas si important néanmoins, alors que SpaceX a pris une avance considérable sur la course au spatial, et que Starship a élargi l’horizon de la société au-delà de lancement de petites cargaisons en orbite basse. La réussite relative du dernier test de Starship a donné à voir au monde entier que le projet était bien viable, et que les 33 moteurs-fusée pouvaient bien fonctionner sans défaut pour emporter jusqu’à 150 tonnes de charges utiles.
En plus du programme Artemis, Starship aura donc aussi comme prestigieuse mission d’installer la nouvelle ISS. Et la mission sera brève : elle devra se faire en un seul lancement. « Starlab sera lancé en orbite en un seul vol par Starship », ajoutait le patron de Voyager Space dans le communiqué. Si le poids exact de Starlab n’est pas encore connu, on sait déjà qu’il formera une station spatiale de 8 mètres de large, construite en acier inoxydable.
Une station spatiale commerciale
La nouvelle station spatiale Starlab est prévue pour accueillir quatre astronautes à bord, en provenance de la NASA et de l’ESA, mais aussi de chercheurs plus divers et de sociétés commerciales aussi. Une collaboration est déjà prévue avec Hilton Hotels par exemple, alors que la société a rejoint le consortium qui investit dans le projet. Pour les missions cargo, qui permettront d’alimenter la station, il ne s’agira pas en revanche de SpaceX mais de Northrop Grumman et son vaisseau Cygnus.
Starlab n’a pas pour vocation d’être unique. À l’avenir, il est prévu plusieurs stations, avec à chaque fois, des besoins spécifiques. Matthew Kuta, le Président de Voyager Space, présentait l’année dernière le concept du programme Starlab comme un moyen de répondre « à la demande avérée des agences spatiales mondiales, tout en ouvrant de nouvelles perspectives aux utilisateurs commerciaux ».
Pendant de longs mois, il n’était pas certain que l’Europe allait se joindre au projet. Airbus, avec sa branche Defense & Space en Allemagne, le confirmait néanmoins l’année dernière, au mois de janvier. De quoi celer pour les décennies futures la suite de la collaboration entre les États-Unis et l’Europe dans l’Espace, malgré une dominance américaine importante.
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