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SpaceX rate une mission Starlink en Falcon 9 : « les satellites sont trop bas »

Vingt satellites Starlink tout récemment déployés se trouvent sur une orbite trop basse. La faute à une fusée Falcon 9 défectueuse qui n’a pas réussi à propulser au niveau escompté son étage supérieur. Une tentative de récupération est en cours, mais Elon Musk préfère être honnête : la probabilité que la manipulation fonctionne est très faible.

Il se passe des choses dans l’Espace, et pas seulement du côté d’ArianeGroup et de l’Europe cette semaine. Depuis la base de Vandenberg en Californie, SpaceX a procédé à un nouveau décollage de Falcon 9 jeudi 11 juillet – son soixante-neuvième cette année – mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Alors que le premier étage retournait sur Terre huit minutes après son décollage, le second étage du lanceur, qui possédait une cargaison de 20 satellites Starlink, n’a pas eu la forme de dessiner une orbite suffisamment élevée. La faute à son moteur, qui a explosé.

SpaceX, par le biais de son patron Elon Musk, a expliqué sur Twitter que l’étage supérieur n’avait pas réussi à redémarrer son moteur et avait connu une « RUD », soit une « rapide unscheduled disassembly » (ou démontage rapide non programmé en français). Autrement dit, son propulseur aurait explosé alors qu’il n’avait pas terminé sa deuxième combustion, ne permettant pas à l’étage de gagner en vitesse et en altitude, pour se rapprocher de l’orbite dessinée pour les satellites Starlink. Ces derniers ont tout de même pu être déployés, mais bien trop bas.

Les satellites Starlink évoluent généralement aux alentours de 550 kilomètres d’altitude au-dessus de la Terre. Plus un satellite se trouve haut, plus il est en mesure d’avoir une vitesse lente. Certains satellites se trouvent en « stationnaires », autrement dit ils évoluent à la même vitesse de celle de la rotation de la Terre, mais ceux de Starlink ont pour objectif de couvrir toute la planète et disposer d’un débit raisonnable pour concurrencer la fibre avec les clients de son réseau Internet au sol.

Avec une altitude trop faible, les satellites Starlink pourraient vite avoir des problèmes de pression ou de vitesse. Ces derniers disposent de petits propulseurs ioniques, leur permettant de se déplacer de façon autonome, et Elon Musk a confirmé que SpaceX allait tenter de corriger leur orbite en s’appuyant sur ces moteurs. Mais le patron préférait être honnête et déclarait qu’il était peu probable que l’opération soit un succès.

Le premier défaut sur Falcon 9, depuis 9 ans

Sans Falcon 9, SpaceX ne serait rien aujourd’hui. Son lanceur réutilisable lui a fait son succès et a rempli son carnet de commandes. C’est aussi lui qui est responsable de l’intégralité du réseau Starlink, avec déjà plus de 6 646 satellites en orbite, soit plus de la moitié de tous les satellites sur l’orbite basse à l’heure actuelle. Rares sont ses lancements ratés. La preuve : le dernier en date remonte à juin 2015, lors du lancement d’une capsule cargo Dragon en direction de la Station spatiale internationale. En tout, Falcon 9 a complété plus de 300 lancements depuis son premier vol, le 4 juin 2010.

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