Le DESS Transfert de savoirs et nouvelles technologies, dit multimédia, a été créé en 1994 à l’université de Valenciennes. Il s’agit de la première formation de ce genre dans une université plus connue pour son expertise en transports terrestres. Dépendant de la faculté de lettres, ce cursus a une vocation plus artistique que technique. “Il est orienté vers la réalisation multimédia, précise Marie Escarabajal, responsable pédagogique, et associe des gens qui viennent de l’art et de l’informatique.” L’autre originalité consiste à créer un esprit de promotion, chose peu répandue au sein des universités. La sélection de la vingtaine d’étudiants se fait en partie sur un critère : la capacité à travailler collectivement.
Associer les compétences autour d’un projet commun
Les origines disparates des candidats (sciences humaines, informatique, graphisme), ne semblent pas poser de problèmes. “Les gens qui arrivent avec une maîtrise d’informatique n’ont jamais utilisé les logiciels du DESS. Ou alors, ils les ont testés de façon individuelle. Tout comme ceux issus de lettres.” Tout le monde part donc sur un pied d’égalité. Pour Claire Billet, diplômée en 2001, l’association de divers profils “est un point fort de la formation. Cela permet un transfert de compétences entre les étudiants”. Un bémol, cependant : le faible nombre de cours techniques (base de données, réseaux) malgré un volume horaire important. La formation s’articule autour de deux réalisations. En début de cursus, la “maquette blanche” consiste en une mise en multimédia d’une séquence d’un texte d’auteur imposé. Puis vient le grand projet tutoré, mené par une équipe de trois personnes de profils différents. D’ici là, les étudiants auront appris à manipuler les outils (Director, Flash, Photoshop), et la maquette blanche leur aura servi à s’orienter : “Ils s’autodéfinissent en produisant. On ne fera jamais d’un artiste un informaticien”, insiste la responsable pédagogique. L’année se termine sur un stage, sur lequel elle veille : “Avec un stage de six mois, l’aspect pédagogique disparaît. Soit c’est trop long, soit l’entreprise embauche en cours de route. Je préfère les stages de trois mois.”
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