Pourquoi s’embêter avec des acteurs, une équipe technique et des caméras pour tourner des vidéos ? Avec Sora, il suffira d’une requête texte bien tournée et hop ! Voici le prochain blockbuster hollywoodien pour une toute petite fraction du prix d’un vrai film… Bien sûr, OpenAI veut absolument éviter cet écueil, mais son nouveau modèle IA de création de vidéos est si performant qu’on ne peut s’empêcher d’avoir cette réflexion.
Lire Sora, l’impressionnant modèle de création de vidéos IA par OpenAI
On verra l’impact de Sora dans le courant de l’année, OpenAI ayant annoncé que l’IA sera lancée dans les prochains mois, mais sans se précipiter. La directrice technique d’OpenAO, Mira Murati, a expliqué au Wall Street Journal que cette IA produit des erreurs visuelles, la création de mains humaines est toujours aussi difficile et les mouvements d’objets (comme des voitures en arrière-plan) demeurent un défi.
Pour éviter la controverse — qui pour autant ne manquera pas d’éclater —, la dirigeante a aussi précisé que Sora avait été testé en amont par des professionnels de l’industrie du cinéma et des créateurs. Lors de la présentation de ce modèle, OpenAI avait aussi indiqué que des filigranes seront intégrés dans les vidéos pour mieux les détecter et les tracer.
Par ailleurs, Sora respectera la même politique que Dall-E pour la génération d’images de personnes existantes (ça ne sera pas possible) et pour la modération. Pour le cas particulier de la nudité, un travail est réalisé avec des artistes pour mettre en place des garde-fous et des limitations, sans pour autant brimer la créativité.
Actuellement, la production de vidéos avec Sora est beaucoup plus coûteux que des images de Dall-E (aussi une création d’OpenAI). Quand l’IA sera disponible auprès du grand public, elle sera optimisée pour exploiter moins de ressources informatiques. La génération audio est aussi en préparation (les vidéos de Sora, qui ne dépassent pas les 60 secondes, sont muettes pour le moment).
Reste la question des données qui ont alimenté le modèle, et donc du droit d’auteur. Mira Murati affirme que l’IA s’appuie sur des données accessibles publiquement, et qu’OpenAI licencie aussi du contenu — chez Shutterstock, par exemple. Mais là aussi, il faut s’attendre à des polémiques si les vidéos générées par Sora contiennent des éléments enfreignant le copyright.
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Source : WSJ
