En 1996, la petite société marseillaise Sopro génère un chiffre d’affaires de 7 à 8 millions de francs avec la fabrication de caméras médicales endoscopiques. La part des ventes à l’export stagne au-dessous des 5 %. Dans le marché français, elle est touchée de plein fouet par la limitation des budgets dans les hôpitaux. Gilles Delabre, son PDG, décide alors de créer un site web pour améliorer ses ventes à l’étranger. “Aujourd’hui, il n’y a pas de meilleur média qu’Internet pour se faire conna”tre à l’étranger. Nous voulions élargir notre réseau de distributeurs. Il ne s’agissait pas de réaliser un site marchand, mais une présentation de nos différents produits, caméras endoscopiques et accessoires “, explique Gilles Delabre. Le cahier des charges est simple : le site sera bilingue, la présentation claire et sobre sans graphisme accrocheur. Pour réaliser les deux ou trois pages de présentation, un prestataire annonce un coût d’environ 100 000 F ht (15 245 ?) !
Une mise à jour régulière du site
Gilles Delabre réalise donc lui-même le site www.sopro.fr, en partie avec FrontPage de Microsoft, mais principalement en écrivant le code HTML et JavaScript. Il y a ajouté, en 1998, une lettre trimestrielle. “En un mois, le site était prêt. Nous avons trouvé un hébergeur aux États-Unis. Nous disposons d’un espace disque partagé entre plusieurs sociétés, ajoute Gilles Delabre, qui gère aussi lui-même le référencement. J’avais eu de mauvais échos sur les systèmes de référencements automatiques. J’ai donc préféré m’en charger. J’ai ciblé de grands annuaires comme Yahoo! et élaboré une liste de mots-clés uniquement en anglais.” Rapidement, Sopro reçoit des demandes d’information et des propositions commerciales du monde entier : États-Unis, Corée, Inde, etc. Aujourd’hui, le chiffre d’affaires prévisionnel pour 2000 est de 30 millions de francs (4,57 millions d’euros) et la part des ventes à l’export avoisine 85 %. Sopro a même ouvert un bureau à Tokyo, tandis que ceux d’Orlando et de New Delhi seront opérationnels en octobre ! “Les distributeurs se sont mis naturellement à passer leurs commandes par e-mail. Le plus important est la mise à jour du site. J’effectue en moyenne une modification par semaine.”L’actualisation des données était auparavant réalisée avec FrontPage, à partir d’un simple PC Pentium II cadencé à 400 MHz. “Mais le nombre élevé de scripts Java des pages ralentissait les mises à jour. De plus, nous avions une connexion RNIS, et nous subissions souvent des coupures qui perturbaient les opérations. Une demi-heure au minimum était nécessaire pour une petite modification. Nous avions établi une zone test dans laquelle étaient stockées les pages modifiées pour validation “, raconte le PDG qui, en 1999, décide de changer d’outil pour WS_FTP Pro de Ipswitch et de prendre une ligne ADSL chez Wanadoo. “Je peux désormais publier la page modifiée en quelques secondes. J’hésite moins à réaliser des pages intermédiaires. Les modifications sont tellement rapides et simples que nous avons même abandonné la zone test, raconte Gilles Delabre. Aujourd’hui nous envisageons d’homogénéiser le système de commandes par Internet en développant des pages ASP. Nous intégrerons aussi toute la gestion des commandes “.
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