C’est l’histoire d’une obsolescence programmée qui aurait pu tuer toutes les PS4 de la planète dans quelques années, un abattage de masse qui n’aura pas lieu grâce à la mise à jour 9.00 de son système d’exploitation. L’OS de la console intégrait jusque-là, et volontairement, une véritable bombe à retardement.
En effet, lors de l’initialisation de la PS4, une première synchronisation est réalisée avec les serveurs PSN, de Sony, synchro qui est maintenue tout du long de la vie de la petite pile intégrée à la carte-mère. Une fois cette pile morte, on la remplace et la console doit à nouveau se synchroniser au serveur PSN. Mais que se passera-t-il quand Sony débranchera les serveurs ? Et bien les PS4 cesseront tout bonnement d’exécuter les jeux dématérialisés !
C’est là qu’intervient la mise à jour 9.00. Elle retire l’obligation de cette synchro « officielle », et ainsi l’épée de Damoclès qui était suspendue au-dessus des plus de 116,4 millions de PS4 vendues de part le monde depuis son lancement en 2013. Ou comment Sony a combattu l’obsolescence logicielle… qu’il avait lui-même programmé.
Le crédit de la découverte et du test du bon fonctionnement de cette amélioration appartient à la chaine YouTube « Modern Vintage Gamer », qui a démontré l’efficacité du patch.
Ce correctif vient donc désamorcer une « bombe » logicielle prévue par Sony pour lutter contre… la triche aux trophées. Afin d’éviter de voir des joueurs régler à la main l’horloge de leur console pour prétendre avoir obtenus leurs succès de longue date, Sony avait intégré un système de protection de l’horloge interne de la console.
Si l’ensemble de la communauté des joueurs saluent ce geste de la part de Sony – non sans râler au passage contre son implémentation première ainsi que la difficulté d’accès à la fameuse pile – il reste des questions en suspens.
Lire aussi : iOS 15 – Apple offre (au moins) sept ans de mises à jour à l’iPhone 6S
Quand Sony va-t-il déployer ce genre de mise à jour sur la PS3, qui souffre du même mal ? Sony, qui avait annoncé sa déconnexion du PSN avait d’ailleurs fait machine arrière, car la décision aurait condamné les consoles de la même manière.
Finalement, quand va-t-on voir ces « bombes logicielles » potentielles encadrées par la loi ? A l’heure où on essaye – et on se doit – de faire vivre les produits high tech le plus longtemps possible, ces mécanismes de protection devraient être assortis d’une promesse légale de « libération » dès que le pic d’exploitation commerciale touche à sa fin. Une libération logicielle qui aurait pu sauver des millions de produits par le passé. Et des milliards dans le futur.
Source : Ars Technica
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.