Passer au contenu

Sony va vraiment lancer une voiture : elle s’appelle Afeela et arrivera en 2026

Le projet Vision S présenté par Sony au CES 2020 va se transformer un vrai produit : basée sur un châssis électrique de chez Honda, l’Afeela sera livrée début 2026 aux premiers clients nord-américains. Une voiture électrique hors normes, bardée de 45 capteurs et caméras et dont l’interface tout entière sera basée sur l’Unreal Engine.

Adieu Vision S, bonjour Afeela ! Le concept car futuriste que Sony avait présenté aux CES 2020 puis 2021 va devenir – une fois n’est pas coutume ! – une réalité. Ce projet japonais réunit le géant de l’électronique Sony et son compatriote Honda, qui fournira la plate-forme automobile. Une plate-forme sur laquelle Sony a conçu une berline profitant d’une expérience électronique et numérique basée sur pas moins de 45 capteurs et caméras. Afeela n’est que le prototype d’une automobile hors normes, qui sera en précommande dès le premier semestre 2025 avec les premières livraisons au printemps 2026 –uniquement aux États-Unis dans un premier temps.

Lire aussi : CES 2020 : Sony crée la surprise en présentant la Vision-S, sa première voiture électrique (janvier 2020)

Lire aussi : CES 2021 : Vision-S : la voiture électrique de Sony prend la route en Autriche (janvier 2021)

Du radar au lidar en passant par l’incontournable capteur d’image CMOS où il est le numéro 1 mondial, Sony a intégré tout le savoir-faire qu’il a acquis dans le domaine des capteurs pour concevoir un véhicule qui promet une conduite autonome de catégorie 3. Un niveau en dessous de l’autonomie complète, mais qui permet de laisser le véhicule aux commandes dans des situations comme les bouchons par exemple.

La horde de capteurs sera non seulement au service de la conduite, mais aussi à celui du divertissement. Un divertissement auquel Sony est logiquement sensible, par son implication dans le cinéma (Sony Pictures) mais aussi dans le jeu vidéo (branche PlayStation). Mais qui touchera toute l’industrie auto et tech dans son ensemble. Chaque acteur – comme Intel et Warner lors du CES 2019 par exemple (vidéo ci-dessous) – voulant occuper votre « temps de cerveau disponible » dès lors que les voitures seront 100 % autonomes.

Qualcomm au calcul, Unreal Engine à la modélisation

Si Sony est le roi des capteurs et du traitement du signal, cela fait un moment déjà que le japonais a délégué à d’autres la puissance de calcul. Et c’est à Qualcomm et à sa plate-forme Snapdragon Drive Flex que le japonais va faire confiance pour contrôler son premier véhicule. L’annonce, hier, de l’envoi des premiers échantillons aux partenaires cette année avec une disponibilité des premiers véhicules « entre 2025 et 2026 » soutient cette thèse.

Voir aussi : La voiture de demain sera un vrai cinéma embarqué – CES 2019 (janvier 2019)

Annonçant vouloir « explorer les possibilités de la façon dont les médias peuvent créer une expérience de mobilité fun et amusante », Sony va apporter un soin particulier à ses interfaces utilisateurs (UI et UX). Et va faire appel pour cela à un moteur 3D bien connu des joueurs : l’Unreal Engine. Moteur de rendu par défaut de l’automobile, l’Unreal Engine sera utilisé non seulement dans le système de cartographie, dans la modélisation des interfaces, etc. Sony a un lien particulier avec Epic (qui conçoit ce moteur) puisque sa PlayStation 5 est toujours en pointe dans l’intégration du moteur Unreal. En 2020 déjà, c’était sur cette console qu’Epic faisait la démonstration de sa 5e version, en introduisant notamment les technologies Nanite et Lumen.

Lire aussi : La puissance de la Playstation 5 se révèle avec l’Unreal Engine 5 (mai 2020)

Cette communication autour des puces et d’un moteur de rendu 3D proche du monde des jeux vidéo nous invite logiquement à se poser des questions autour de l’usage gaming – sur lequel Sony n’a pas communiqué. Mais aussi sur le choix de la plate-forme technique.

Les puces automobiles sont à part

Outre l’intégration électrique et mécanique (ici la première itération de Qualcomm), les puces pour voitures sont conçues de A à Z avec des tolérances bien supérieures aux puces classiques (Cristiano Amon, PDG de Qualcomm au CES, janvier 2020) © Adrian BRANCO / 01net.com

De prime abord, on peut s’étonner que Sony communique autour d’une expérience de jeu vidéo qui ne repose pas sur les composants AMD que l’on retrouve dans sa PlayStation 5. Si Sony n’a pas commenté son choix de puces, les réalités et les annonces automobiles peuvent nous éclairer. Du côté de l’actualité, c’est l’annonce de la nouvelle plate-forme Snapdragon Drive Flex qui arrive (comme par hasard !) pile au même moment que celle de Sony. C’est sans nul doute cette plateforme qui propulsera l’ensemble.

Quant au pourquoi du non-usage des puces de sa console, il est simple : les puces que l’on met dans les voitures doivent répondre à un cahier des charges spécial. Des amplitudes thermiques à la conception interne des blocs IP, en passant par les tolérances électriques et les comportements logiciels (redondance, etc.), les puces automobiles sont moins taillées pour la puissance que pour la résistance. Or, ni le CPU ni le GPU (tous deux codéveloppés avec AMD) ne sont conçus pour ces usages. Et le travail pour les adapter serait énorme. En se servant sur étagère chez Qualcomm, Sony n’a pas ce souci et profite d’une plateforme directement développée – et certifiée ! – pour l’auto.

Sony et Honda n’ont pour l’heure communiqué aucun détail technique « automobile » classique (puissance et performances, endurance de la batterie, etc.) non plus que des détails sur l’interface interne de l’automobile. Mis à part la commercialisation en Amérique du Nord, les Japonais n’ont pas non plus donné de détails quant à son arrivée dans d’autres régions du monde.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Techcrunch.com