Le site spécialisé T3 vient de faire une découverte intéressante. Sony a déposé un brevet dans lequel le Japonais commencerait à dessiner les contours d’une hypothétique PS5 Pro. Elle embarquerait non pas une mais deux puces graphiques. Deux unités de calculs 3D signés AMD, conçues sur le même schéma que celles des RX Radeon 6800, qui pourraient communiquer l’une avec l’autre. Elles seraient gravées sur le même morceau de silicium et pourraient, pourtant, avoir des rôles complémentaires et/ou différents.
Ces deux unités auraient la possibilité de travailler main dans la main pour calculer et rendre les images des jeux les plus exigeants dans des définitions 4K ou 8K en réussissant à maintenir un haut niveau d’images par seconde, soit jusqu’à 120 ips en 4K et jusqu’à 60 ips en 8K. Ce serait… génial.
Evidemment, face à cette nouvelle PS5, la Xbox Series X ne pourrait plus prétendre être la console la plus puissante (bien que, par certains aspects, ce statut puisse lui être contesté).
Sony utiliserait cette puissance de bien des façons
En avant-propos, nous rappellerons que, lorsque la PS4 Pro est sortie, Mark Cerny, l’architecte système de la console, nous avait expliqué que, pour passer d’une puce de PS4 à celle d’une PS4 Pro, ses équipes et celles d’AMD avaient dupliqué la partie graphique. Il avait, à l’époque, pris l’image du papillon pour illustrer son propos : le corps était le processeur et, de part et d’autre, des ailes identiques – les unités graphiques – y étaient attachées. Tout ce petit monde était contenu dans un seul et même circuit, gravé plus fin que l’original sévissant sur la première console PS4.
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Ici, selon le document, il pourrait tout à fait s’agir du même cas de figure mais remis au goût du jour, d’un point de vue structurel. D’un point de vue fonctionnel, les deux puces pourraient agir ensemble dans le calcul des images mais aussi de deux autres manières.
L’un des GPU ne travaillerait qu’à peaufiner et à envoyer les images à la bonne vitesse dans les tuyaux, pendant que l’autre se chargerait de tous les calculs lourds.
Cela pourrait permettre d’implanter des paliers fixes d’images par seconde à activer dans les menus de la console et/ou des jeux, par exemple, afin, notamment de privilégier le rendu ou la vitesse. Et, dans ce dernier cas, minimiser le temps de latence.
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Seconde possibilité détaillée par le brevet : il serait possible d’utiliser cette puissance de calcul à la fois pour le calcul de rendu en local mais aussi, dans le cloud. En extrapolant un peu, on pourrait imaginer qu’un GPU puisse plancher sur le calcul de données stockées en local. L’autre, de son côté, rapatrierait des éléments depuis le cloud pour améliorer ou enrichir le contenu local.
Il les traiterait et les appliquerait, en bout de chaîne pour booster le rendu des images. On peut imaginer une sorte de DLSS à la sauce Sony et déporté dans le cloud. Là, c’est déjà beaucoup plus intrigant mais aussi… excitant.
Bien entendu, si deux puces de ce type étaient présentes dans une console, la mémoire serait soudée en grande quantité sur la carte mère pour soutenir l’effort. Sans parler du SSD, devenu la nouvelle clé de voûte des nouvelles consoles, qui devrait être aussi dépasser le téraoctet pour correctement interagir et remplir son rôle dans l’actuelle architecture de la PlayStation 5.
Alors, soyons clairs, c’est un brevet. Et comme tout brevet, il ne présage pas de produit à venir, simplement du dépôt officiel d’idées et de concepts. L’actuelle PlayStation 5, si difficile à trouver en magasin pour l’instant, a de longs mois de vie devant elle avant qu’une éventuelle version Pro ne soit à l’ordre du jour. Comme à l’accoutumée, Sony devrait d’abord compresser l’actuel modèle d’ici 18 mois pour proposer une version Slim avant de commencer à évoquer une version… Pro.
Sources : T3
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