Au départ, les hybrides ne devaient cibler que le grand public : Sony nous affirmait d’ailleurs en 2010 que la famille des NEX n’accueillerait jamais de boîtiers experts, que le parc optique serait limité, que les compacts à optiques interchangeables étaient réservés au grand public et que jamais les experts/pros ne lâcheraient leurs reflex.
Un peu plus d’un an après le lancement ô combien réussi des NEX 3 et NEX 5, Sony met un peu d’eau dans son vin et lance deux nouveaux boîtiers NEX : le NEX 5N, successeur logique du NEX 5 mais surtout le NEX 7, le premier vrai NEX dédié aux experts.
NEX 7 : un monstre technologique
Avec les NEX 5 et NEX 3, Sony avait déjà gonflé ses muscles en atomisant la concurrence sur bien des points. Avec le NEX7, un appareil qui cible aussi bien les photographes les plus passionnés que les experts voire certains pros, Sony a placé la barre encore plus haut : le capteur passe de 14,2 à 24,3 Mpix, la rafale de sept à dix images par seconde – soit la même vitesse qu’un boîtier reflex pro tel que le Canon EOS 1D Mark IV –, le temps de réponse de l’appareil est de 0,02 s, l’AVCHD arrive dans sa dernière version en mode progressif 50p à 28 Mbit/s, la plage ISO pousse à 16 000 ISO, la correction logicielle des défauts optiques est intégrée au boitier, etc. Bref, la base technique, déjà puissante, devient tout bonnement monstrueuse quand on la compare avec celle du pourtant très sympathique Olympus Pen E-P3.
NEX7 : un boîtier plus sérieux et une ergonomie soignée
Outre ces améliorations électroniques, la marque nippone propose un boîtier un peu plus massif que pour les NEX 3 et NEX 5, souvent trop fin pour les experts. Mais – surtout – le boîtier est doté de tous les boutons dont un photographe a besoin : une roue codeuse au dos de l’appareil et deux molettes innovantes sur la partie supérieure de l’appareil qui permettront de faire varier les valeurs d’ouverture, de vitesse et d’ISO. Un bond en avant face à l’ergonomie parfois agaçante des NEX grand public.
NEX7 : un viseur qui fait la différence
Mais le fin du fin c’est ce viseur électronique intégré conçu autour d’un écran Oled de pas moins de 2,36 millions de pixels. Un viseur qui permet enfin de reprendre ses habitudes du reflex et de composer sa photo sans avoir à subir les affres de l’écran qui brille en plein jour. Et pour l’avoir essayé sur un prototype, il y a fort à parier que même les plus réfractaires reverront leur jugement quant aux viseurs électroniques !
Dernier raffinement, le flash intégré, absent de tous les autres NEX – l’accessoire est livré, mais il est externe – et la griffe flash pour monter des accessoires professionnels.
NEX 5N : comme le NEX 5, mais en mieux
Comme le NEX C3 annoncé en juin, pour le NEX 3, le NEX 5N est l’évolution du NEX 5. Du NEX C3, il conserve le capteur 16 Mpix, un capteur APS-C qui a déjà fait des miracles dans le Nikon D7000 et le Pentax K-5 tant en termes de qualité d’image, de rapidité que de hautes sensibilités.
Encore plus fin que le NEX 5 (38 mm d’épaisseur au plus large), ce boîtier récupère la rafale scandaleuse de 10 i/s du NEX 7 (qui l’hérite déjà de l’Alpha A55) et la grande réactivité de son grand frère (0,02 s). Du NEX 5, il récupère l’écran 921 000 points mais celui-ci devient tactile : une bonne nouvelle quand on se souvient des méandres de l’interface précédente. Quant à la sensibilité maximale de 25 600 ISO, elle fera saliver tous les allergiques du flash – une telle sensibilité ne nous inquiète plus puisque Sony a déjà prouvé sa maîtrise des basses lumières.
Des accessoires attrayant
Pour les utilisateurs de NEX 5N qui regretteraient le viseur du NEX 7, Sony décline le viseur Oled intégré en un accessoire externe, le FDA-EV1S. Plus exotique encore, Sony lance aussi une bague très spéciale, la LA-EA2. Un accessoire qui permet de profiter de l’autofocus sur les optiques Alpha.
Du coup, le photographe équipé en reflex Alpha peut compter sur son boîtier NEX pour remplacer son reflex en cas de panne. Et les photographes équipés en NEX peuvent profiter de la gamme optique Alpha, bien plus large que celle de la monture E des NEX. Un manque que Sony tend à combler avec trois nouvelles optiques : un 24 mm F1.8 siglé Zeiss pour, enfin (!), disposer d’un 35 mm haut de gamme sur un compact à optiques interchangeables, un 50 mm F1.8 et un zoom 55-210 mm. Et la marque promet trois autres optiques d’ici à 2012 !
Les prix
Pour le NEX 7, il fallait s’y attendre, la note est à la mesure de la fiche technique : il s’affiche à 1 200 euros boîtier nu et à 1 350 euros avec le 18-55 f/3,5-5,6. Le NEX 5N sera proposé à 600 euros nu, 700 euros avec le 18-55 mm et 950 euros avec le 18-55 mm ainsi que le nouveau 55-210 mm. Les deux boîtiers seront disponibles à la mi-novembre.
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