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Sony lancera en 2015 une montre connectée à technologie e-ink

Selon Bloomberg, le géant japonais capitaliserait sur sa recherche dans le papier électronique et l’implémentera dans une smartwatch en 2015.

Selon l’agence de presse économique Bloomberg, Sony serait en train de développer une montre connectée dont l’écran et le bracelet seraient basés sur la technologie d’affichage des liseuses électroniques et non LCD ou OLED, comme c’est actuellement le cas chez la majorité des fabricants. D’après une source interne à Sony citée par l’agence, ce projet s’inscrit dans un programme global de retour à l’innovation entrepris sous la direction directe du PDG de Sony, Kazuo Hirai. Le but de ce programme est de remettre rapidement Sony sur les rails, après des années de pertes – 6,8 milliards d’euros (8,5 milliards de dollars) depuis 2010.

Sony n’abandonne pas vraiment le papier/l’encre électronique

Qu’on l’appelle encre ou papier électronique -en dépit du fait qu’elle ne comprend ni encre ni papier- cette technologie d’affichage a longtemps été mise en avant par Sony via de nombreuses liseuses électroniques. Nous avons d’ailleurs testé plusieurs de ces modèles, comme le PRS-T3, avant que Sony ne décide de cesser la production de ces produits grand public aux USA et en Europe l’an dernier, puis au Japon en 2014. Mais si cette ligne de produits est morte, Sony semble déterminé à capitaliser sur son savoir-faire dans ce domaine au travers de produits professionnels. Et désormais d’une montre.

De la tablette professionnelle à la montre connectée

Cet été Sony a présenté le DPT-S1 (ici en vidéo), un e-reader atypique de 13,3 pouces affichant une surface de type A4. Destiné aux professionnels, cette tablette à 1000$ est aussi un outil de prise de notes capable de gérer et générer des PDF. L’intérêt de l’encre électronique par rapport à un écran LCD/OLED  est évident : proposer une autonomie en usage de plusieurs jours voire semaines… à opposer aux quelques heures qu’offrent es écrans classiques. De cet avantage en découle deux autres: un poids moindre, car la batterie n’a pas besoin d’être aussi performante, et une plus grande finesse. Ces bonnes performances en matière d’autonomie, de poids et d’encombrement sont les caractéristiques qui intéressent Sony pour équiper sa prochaine montre connectée, les modèles que nous avons testés étant plutôt gros et peu endurants.

Un précédent : Pebble

Si Sony lance une montre à base d’encre/papier électronique, ce ne sera pas la première du genre : après un financement participatif réussit sur Kickstarter, l’américain Pebble Technology Corp. a commercialisé son première modèle en 2012, la Pebble, puis un second modèle en 2014, la Pebble Steel. Plébiscité pour sa grande autonomie, cette montre connectée pêche cependant par un écran monochrome et à faible définition, doublé d’un temps de latence assez long. Des défauts inhérents aux encres électroniques actuelles.
Outre Pebble, Sony lui-même a lancé un bracelet connecté appelé Smartband Talk en cette fin d’année, dont l’écran s’appuie sur la même technologie. Il n’est pas commercialisé en tant que montre mais en tant que bracelet d’activité, mais nul doute qu’il a permis à Sony de défricher le terrain.

Le design et non la suprématie technique

Selon la source citée par Bloomberg, le modèle de montre en développement par Sony « se concentrera sur le style, plutôt que de chercher à dépasser technologiquement les modèles comme ceux d’Apple ou même les SmartWartch (actuelles) de Sony ». Souvent critiqué pour avoir privilégié la technologie à tout prix, parfois en dépit de l’usage utilisateur, Sony effectuerait donc une mutation de son ADN afin de renouer avec le succès. Il faudra attendre un peu pour voir si la sauce a pris et si Sony parviendra – quand même – à dépasser les limitations techniques de l’encre électronique.

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